dimanche 2 juin 2013

Un écrivain, un vrai, Pia PETERSEN, Actes Sud, 2013, 215 p.



Après avoir reçu « l’International Book Prize » au Plaza Hôtel de Central Park, l’écrivain Gary Montaigu se prête au jeu de la « téléréalité » (irréalité ?) : écrire sous les objectifs des caméras. Confiné dans son sous-sol à la petite fenêtre haut placée, Gary doit écrire sous la contrainte d’un producteur, de lecteurs-téléspectateurs, de journalistes et surtout sous le joug de Ruth, son épouse dominatrice. Peut-on écrire sur commande ? et où se trouve l’élan créateur quand le seul objectif est de plaire ? Mais ce roman participatif n’est pas son roman, c’est le roman des autres et plus encore celui de Ruth qui critique et corrige la moindre phrase qui ne plaira pas. Ruth estime que c’est son devoir d’organiser sa vie. Sans elle, il n’irait pas bien loin. Et puis Ruth n’existe qu’à travers lui car « être l’épouse d’un homme connu et reconnu donne du magnétisme, de l’allure, un statut et toute son existence en dépend, sans cela, elle ne serait rien et elle ne supporterait pas de n’être rien ! » Il y a bien quelques questions/réflexions sur la littérature et son rôle, mais c’est plus une critique de notre société contemporaine, du storytelling… et du couple. Lu mais pas vraiment passionné.

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