Après avoir reçu
« l’International Book Prize » au Plaza Hôtel de Central Park,
l’écrivain Gary Montaigu se prête au jeu de la « téléréalité »
(irréalité ?) : écrire sous les objectifs des caméras. Confiné dans
son sous-sol à la petite fenêtre haut placée, Gary doit écrire sous la contrainte
d’un producteur, de lecteurs-téléspectateurs, de journalistes et surtout sous
le joug de Ruth, son épouse dominatrice. Peut-on écrire sur commande ? et
où se trouve l’élan créateur quand le seul objectif est de plaire ? Mais
ce roman participatif n’est pas son roman, c’est le roman des autres et plus
encore celui de Ruth qui critique et corrige la moindre phrase qui ne plaira
pas. Ruth estime que c’est son devoir d’organiser sa vie. Sans elle, il n’irait
pas bien loin. Et puis Ruth n’existe qu’à travers lui car « être l’épouse d’un homme connu et reconnu
donne du magnétisme, de l’allure, un statut et toute son existence en dépend,
sans cela, elle ne serait rien et elle ne supporterait pas de n’être rien ! »
Il y a bien quelques questions/réflexions sur la littérature et son rôle, mais
c’est plus une critique de notre société contemporaine, du storytelling… et du couple.
Lu mais pas vraiment passionné.
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