mardi 25 juin 2013

Quattrocento, Stephen GREENBLATT, Flamarion, 2013, 288 p. Citations et commentaire.




« La mort n’est rien pour nous. C’est folie de passer son existence dans les affres de l’angoisse de la mort. C’est le meilleur moyen de voir la vie nous échapper, sans en avoir profité ni l’avoir consommée. » (Lucrèce)

« Toutes les religions organisées sont des illusions plus ou moins superstitieuses. Ces illusions viennent des désirs, des peurs et d’une ignorance profondément enracinés. Les hommes projettent des images de la puissance, de la beauté et de la sécurité parfaites auxquelles ils aspirent. Façonnant ainsi leurs dieux, ils deviennent esclaves de leurs propres rêves.

«  Une fois libéré des superstitions, l’homme était libre de poursuivre son plaisir… (de vivre) ».

« L’or, l’argent, les pierres précieuses, les vêtements de pourpre, les maisons de marbre, les champs bien cultivés, les tableaux, les coursiers richement harnachés et les autres biens de la sorte apportent un plaisir muet et superficiel ; les livres procurent un plaisir profond. » (Pétrarque)

Qui peut encore se vanter d’avoir lu des “passages” du “De rerum natura » ! Ce fut pour moi le pire supplice de mes humanités greco-latines. Exercice de traduction, d’explications et de commentaires imposé par mon jeune et déjà érudit professeur de latin et de grec, Richard Bodéüs qui a par la suite obtenu une chaire de philosophie à l’Université de Montréal, considéré comme le plus éminent spécialiste d’Aristote. En 1971, ce maître surdoué était en plus frondeur : cheveux longs, barbe sauvage et lunettes hexagonales dorées. Grâce à lui, on a pu prendre plaisir à lire, à traduire et à commenter des « Odes » d’Horace expurgées des manuels scolaires par les jésuites : « Ode à la dive bouteille » et « Ode au dieu Priape », notamment, et nous ouvrir ainsi à l’épicurisme. Quel souvenir inoubliable ! Merci Maître Bodéüs.

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