mercredi 25 avril 2018

Vers la beauté, David FOENKINOS, Gallimard, 2018, 222 p.


Antoine Dunis, presque la quarantaine, professeur apprécié de tous aux Beaux-Arts de Lyon, quitte tout pour soi-disant écrire un roman et prendre du recul ! Il se retrouve gardien au Musée du Quai d’Orsay, dans la salle face au tableau de « Jeanne Hebuterne » de Modigliani, lui qui a rédigé sa thèse sur ce peintre. Mathilde Mattel, la Directrice des Ressources humaines du musée ne comprend pas ! Elle va se sentir progressivement attirée par cet homme, Antoine, étrange, secret, particulier, évaporé… avec qui « il est toujours difficile de discerner la couleur de ses mots ». De très belles métaphores, une écriture calme, posée, intérieure, pleine d’émotions, de ressentis, d’évidences, de tendresse, de chaleur, de profondeur, d’analyse, de psychologie… une écriture tout « en délicatesse » ! Un très gros « coup de cœur » !

« Evoquer ce qu’on aime est une manière facile de parler de soi. »
« - Mais pourquoi du mauve ? – Parce que le mauve est la couleur de la mélancolie heureuse. »

Le chasseur de lapins, Lars KEPLER, Actes Sud/noirs, 2018, 567 p.

C’est le septième roman de ce couple d’écrivains suédois chez l’Editeur. Le ministre des Affaires étrangères suédois est retrouvé assassiné suite à des ébats sados avec une prostituée. La Säpo craint que ce soit un acte terroriste et les responsables du « groupe antiterroriste » dont fait partie l’inspectrice Saga Bauer, se mettent en chasse. Pour cela, ils ont besoin d’un ex-policier, Joana Linna (une vieille connaissance), incarcéré à la prison de haute sécurité de Kumla pour y faire une infiltration. Encore une fois, une intrigue psychologique complexe, haletante, implacable et d’une efficacité redoutable. On lit les premières pages et on sait déjà qu’il est trop tard pour fuir ! Brrrrrr !

(Un indice ? « L’enfant qui naît dans le secret et grandit pour devenir le « Chasseur de lapins », revient trente ans plus tard pour exécuter les coupables. »)

jeudi 12 avril 2018

Les doigts rouges, Keigo HIGASHINO, Actes Sud/noirs, 2018, 237 p.


Dilemme à la japonaise bien que cela puisse se passer n’importe où … sauf que les noms des personnages sont difficiles à mémoriser ! Dès le départ, on connaît la victime et son meurtrier, à part les policiers qui mènent l’enquête. Dilemme parce que c’est celui des parents de celui qui a étranglé la fillette : doivent-ils se taire, cacher ou livrer leur fils assassin à la justice ? Gentil polar et 8ème roman de cet auteur japonais édité par Actes sud/noirs. Intrigue agréable et toujours un plaisir pour moi.