lundi 24 juin 2013

Quattrocento, Stephen GREENBLATT, Flamarion, 2013, 288 p.



    
1417, c’est l’année où Poggio Bracciolini, dit le Pogge, humaniste, secrétaire apostolique « en vacances forcées » et chasseur de manuscrits rares découvre un exemplaire du « De rerum natura » de Lucrèce (Titus Lucretius Carus) que l’on croyait perdu à jamais mais présent dans le fonds d’une bibliothèque monastique suisse (Fulda ?). C’était l’occasion pour l’auteur d’une leçon sur la transmission des manuscrits anciens : papyrus, codex, volumen… mais plus encore sur le mépris de la religion catholique envers tous les auteurs, poètes, orateurs, dramaturges, scientifiques… d’avant J-C, considérés comme des auteurs païens. Le Quattrocento marque la transition entre l’obscurantisme médiéval et la  Renaissance ou le « souffle nouveau » dont le mouvement a été initié par Pétrarque par la re-découverte des écrits des Anciens et le développement de l’humanisme. Le « De rerum natura » est une œuvre poétique écrite en hexamètres dactyliques : « Un poème alliant un brillant génie philosophique et scientifique à une force poétique peu commune. (Cicéron) », « La langue est difficile, la syntaxe complexe et l’ambition intellectuelle considérable. (Le Pogge) » Ceci n’est pas un roman, mais un récit brillant et érudit (50 pages de notes et index) qui ravira tous les lecteurs friands de culture classique et les humanistes épicuriens.

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