mardi 31 juillet 2018

L’oasis éternelle, Luis MONTERO MANGLANO, Actes Sud, 2018, 572p.


Tirso Alfaro, alias Pharos, est quêteur tout comme « la Bulle », Danny et Enigma (voir « La table du roi Salomon ») : ils ont la charge de protéger et de retrouver les œuvres du patrimoine espagnol. Un manuscrit ancien « le Madrud de Séville » a été volé et la quête recommence sans l’approbation de leur nouveau patron qui veut les transformer en bureaucrates. C’est parti pour une « petite » virée secrète au Mali en pleine guerre ethnique et religieuse tandis qu’Alfaro est poursuivi par l’agent Lacombe d’Interpol. Une espèce d’Indiana Jones en moins bien réussi ! Distrayant sans plus !

Lîle, Sigríður Hagalín BJÖRNSDÓTTIR, Gaïa, 2018, 271p.


Nous sommes en Islande, aujourd’hui ou demain. Hjalti est journaliste politique et en pleine séparation avec Maria, une artiste espagnole et ses enfants. Un jour, subitement, il n’y a plus de réseau avec l’extérieur, plus d’Internet, plus d’avions, plus de bateaux, plus de communications avec l’étranger, plus d’importations, et touristes bloqués : l’Islande est complètement isolée du monde ; une espèce de block out économique et social. L’île doit vivre avec ses réserves et devenir autonome en revenant à une espèce d’autarcie. Les Islandais doivent se remettre à produire, à cultiver… Utopie ? dystopie ? Une intrigue très bien construite, un bon suspens et des questions existentielles.

vendredi 20 juillet 2018

Instantanés d’Ambre, Yôko OGAWA, Actes Sud, 2018, 304 p.


Une mère demande à ses enfants d’oublier leur pré­nom. Ils doivent, dit-elle, ne plus jamais le pronon­cer ni même y penser, mais en choisir un autre afin d’échapper au danger qui menace leur vie. Dans une villa ayant appartenu à leur père, au milieu d’un vaste jardin cerné de hauts murs, les trois enfants vont passer un temps infini, enfermés, coupés du monde mais heureux. Leurs nouveaux prénoms sont issus d’une encyclopédie des sciences : des noms de pierres choisis au hasard – prénoms sous le signe desquels ils reconstruisent leur identité : Opale, Ambre et Agate. « Ils ne connaissaient rien du monde en dehors de ce que les livres (les encyclopédies) voulaient bien leur présenter. » Récit très poétique, métaphorique, imaginaire, au rythme lent et vu tantôt par l’œil de M. Amber qui voit/perçoit des choses que les autres ne voient pas.