vendredi 27 janvier 2017

Ce monde disparu, Dennis LEHANE, Rivages/Noirs, poche 2016, n°1025, 394 p.





Dans ce roman qui clôt la trilogie commencée avec « Un pays à l’aube », on se retrouve à Tampa, Floride, avec Joe Coughlin, chef de famille qui a passé la main à son second Dion Bartolo. Considéré comme un excellent conseiller pas vraiment rangé des affaires par les autres familles mafieuses, Joe devra louvoyer avec les uns et les autres qui rêvent de toujours plus de pouvoir et de fric et qui se prennent pour des dieux. Un de ceux-là a lancé un contrat sur Joe qui va devoir protéger son fils Tomas. Casinos, loteries, trafic de drogues, prostitution, racket ; chaque famille a son territoire à protéger et une vie vaut une vie. Avec « Ce monde disparu », on retrouve un bon vieux roman de gangsters sur fond de Thompsons, aux personnages bien trempés et aux dialogues bien tournés. Nostalgie !

lundi 23 janvier 2017

La veille de presque tout, Victor del ÁRBOL, Actes Sud/noirs, 2017, 307 p.



L’inspecteur Germinal Ibarra, après avoir résolu de façon très personnelle la disparition et le meurtre de la petite Samantha, retrouve sa Galice natale. En pleine nuit, il est appelé par l’hôpital suite à l’entrée aux urgences d’une femme grièvement blessée qui ne veut parler qu’à lui. Se greffent à cette histoire celle de Paola venue se réfugier dans un gîte isolé ; celle de Mauricio, un vieux chapelier argentin et son petit-fils Daniel ; celle de Dolorès la propriétaire du gîte et l’histoire de sa fille disparue depuis dix ans… Tous ces destins vont s’entrecroiser et chaque personnage tente de résoudre ses problèmes de tristesse, de culpabilité, de vengeance… car le passé a rejoint le présent. « Nous essayons d’échapper à notre destin sans nous rendre compte que nous allons droit vers lui. » et « Les rides sont les veines où coule le temps ». Une très belle maîtrise de l’intrigue et une narration pleine de profondeur et de gravité.