mardi 9 juillet 2013

Le palimpseste d’Archimède, Eliette ABECASSIS, Albin Michel, 2013, 393 p.



      
Après avoir lu « Quattrocento » de Greenblatt (Flammarion 2013), je me devais de lire ce roman. Paris, aujourd’hui : découverte des corps affreusement mutilés de deux éminents professeurs de mathématique de normal sup et voilà que surgit un mystérieux manuscrit. A travers le dédale des rues et monuments de Paris, des archives de la BNF, des classes et des dortoirs de normal sup, de la vie estudiantine, on pénètre dans un monde ésotérique révélant des sacrifices rituels, des sectes occultes (Mystères d’Eleusis), des énigmes mathématiques (le nombre π), l’obscurantisme religieux… Les nombreuses références philosophiques (Socrate, Platon, Plotin, Heidegger…) amènent le lecteur, tout comme le personnage Joachim, à se questionner sur la métaphysique du meurtre, sur le Bien et le Mal et sur le sens de l’existence. On a de plus droit à un livre d’histoire : les manuscrits, la bibliothèque d’Alexandrie, Syracuse, Archimède, Eratosthène… et à un petit traité de psychologie et de psychopathie pour comprendre le mobile du tueur. Bref, on ne sort pas idiot de ce roman qui a tout du thriller, écrit dans un style très agréable et jamais ampoulé. Un coup de cœur ! (et pas seulement pour les beaux yeux de l’auteure !)

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