Après avoir lu
« Quattrocento » de Greenblatt (Flammarion 2013), je me devais de
lire ce roman. Paris, aujourd’hui : découverte des corps affreusement
mutilés de deux éminents professeurs de mathématique de normal sup et voilà que
surgit un mystérieux manuscrit. A travers le dédale des rues et monuments de
Paris, des archives de la BNF, des classes et des dortoirs de normal sup, de la
vie estudiantine, on pénètre dans un monde ésotérique révélant des sacrifices
rituels, des sectes occultes (Mystères d’Eleusis), des énigmes mathématiques
(le nombre π), l’obscurantisme religieux… Les nombreuses références philosophiques
(Socrate, Platon, Plotin, Heidegger…) amènent le lecteur, tout comme le
personnage Joachim, à se questionner sur la métaphysique du meurtre, sur le
Bien et le Mal et sur le sens de l’existence. On a de plus droit à un livre d’histoire :
les manuscrits, la bibliothèque d’Alexandrie, Syracuse, Archimède, Eratosthène…
et à un petit traité de psychologie et de psychopathie pour comprendre le mobile
du tueur. Bref, on ne sort pas idiot de ce roman qui a tout du thriller, écrit
dans un style très agréable et jamais ampoulé. Un coup de cœur ! (et pas
seulement pour les beaux yeux de l’auteure !)
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