mardi 2 octobre 2012

Géographie de la bêtise, Max MONNEHAY, Seuil, 2012, 226 p.



             
Pierrot a décidé de fonder « le village des idiots ». Il sillonne alors le pays pour rassembler tous les « idiots du village ». Damien – que l’on pourrait surnommer Candide - n’est pas complètement idiot mais il en est persuadé parce que sa « mam » lui serine qu’il est idiot et il va suivre Pierrot. A travers des « leçons de géographie », « la médecine pour tous » et des « anti-leçons », l’auteure nous fait voyager dans le monde de la bêtise. Sa langue bifide est aiguisée, acide, cinglante, venimeuse, imagée ; son lexique est pointu, ses phrases courtes et assassines. Mais qu’est-ce qu’un idiot ? C’est quand quelqu’un montre quelque chose du doigt, l’idiot regarde toujours le bout du doigt ! « En définitive, nous les idiots du village des idiots, on pigeait que vous étiez un malin dès lors que vous aviez tout à fait l’air d’un con ». Récit absolument original aux réflexions pas piquées des vers, à la manière de Voltaire et de son idéal inaccessible.

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