Nous sommes en Islande, aujourd’hui ou demain. Hjalti
est journaliste politique et en pleine séparation avec Maria, une artiste
espagnole et ses enfants. Un jour, subitement, il n’y a plus de réseau avec l’extérieur,
plus d’Internet, plus d’avions, plus de bateaux, plus de communications avec l’étranger,
plus d’importations, et touristes bloqués : l’Islande est complètement
isolée du monde ; une espèce de block out économique et social. L’île doit
vivre avec ses réserves et devenir autonome en revenant à une espèce d’autarcie.
Les Islandais doivent se remettre à produire, à cultiver… Utopie ? dystopie ?
Une intrigue très bien construite, un bon suspens et des questions existentielles.
Une
mère demande à ses enfants d’oublier leur prénom. Ils doivent, dit-elle, ne
plus jamais le prononcer ni même y penser, mais en choisir un autre afin
d’échapper au danger qui menace leur vie. Dans une villa ayant appartenu à leur
père, au milieu d’un vaste jardin cerné de hauts murs, les trois enfants vont
passer un temps infini, enfermés, coupés du monde mais heureux. Leurs nouveaux
prénoms sont issus d’une encyclopédie des sciences : des noms de pierres
choisis au hasard – prénoms sous le signe desquels ils reconstruisent leur
identité : Opale, Ambre et Agate. « Ils
ne connaissaient rien du monde en dehors de ce que les livres (les encyclopédies)
voulaient bien leur présenter. » Récit très poétique, métaphorique,
imaginaire, au rythme lent et vu tantôt par l’œil de M. Amber qui voit/perçoit
des choses que les autres ne voient pas.
Marine, au nom prédestiné, reprend le cabinet du Dr Le
Guen, dans une petite île bretonne où elle est née et a vécu jusqu’à la mort
brutale de ses parents. Elle a été ensuite élevée par son grand-père sur le
continent et est devenue médecin. C’est un peu le retour aux sources mais il
est difficile de s’intégrer dans une petite communauté et subir une certaine
hostilité et la méfiance des habitants. Le passé aussi revient au galop et il y
a des histoires anciennes qu’il faudra comprendre et régler. Histoire
finalement sentimentale et qui plaira sans doute à un public féminin.