Une
mère demande à ses enfants d’oublier leur prénom. Ils doivent, dit-elle, ne
plus jamais le prononcer ni même y penser, mais en choisir un autre afin
d’échapper au danger qui menace leur vie. Dans une villa ayant appartenu à leur
père, au milieu d’un vaste jardin cerné de hauts murs, les trois enfants vont
passer un temps infini, enfermés, coupés du monde mais heureux. Leurs nouveaux
prénoms sont issus d’une encyclopédie des sciences : des noms de pierres
choisis au hasard – prénoms sous le signe desquels ils reconstruisent leur
identité : Opale, Ambre et Agate. « Ils
ne connaissaient rien du monde en dehors de ce que les livres (les encyclopédies)
voulaient bien leur présenter. » Récit très poétique, métaphorique,
imaginaire, au rythme lent et vu tantôt par l’œil de M. Amber qui voit/perçoit
des choses que les autres ne voient pas.
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