Le narrateur, né sous X,
et fils adoptif d’Henri et Mariette, est à présent marié et père et n’a jamais
voulu ni cherché à connaître ses origines. Il est bibliothécaire, ni
bibliophile, ni bibliomane mais il se dit un « homme-livre ». Un
jour, il reçoit la correspondance d’un notaire qui lui signifie qu’il est
l’héritier de 1144 livres, rangés dans 38 cartons, de la part de sa mère
biologique qui veut rester inconnue. Que doit-il faire ? Accepter ce legs
ou le refuser puisqu’il vient d’une femme qui l’a abandonné à la
naissance ? Roman court, très littéraire et par son sujet et par son écriture
puriste. Comme le narrateur, je me sens un « homme-livre » et j’ai lu
avec beaucoup de plaisir ce petit éloge de la lecture.
« [Mais,] lire est sans partage,
lire est exclusif ; l’esprit est occupé, les mains sont occupées ;
aucune parcelle de notre être ne peut s’évader pour porter attention ailleurs.
Il n’y a pas plus contraignant que cette activité à laquelle rien
n’oblige. » (p.44) Sauf le plaisir !
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