EN ROUGE et NOIR ! "Il y a une foule de livres qu'il faut avoir lus, que je n'ai pas lus, estimant sans doute qu'ils avaient été assez lus sans qu'ils aient besoin que je les lise; pendant ce temps-là, je lisais d'autres livres."
(François CARADEC)
Et puis, il y a tous ceux que je voudrais lire...
Léo
http://leoalu. blogspot.com est toujours consultable.
Tirso Alfaro, alias Pharos, est quêteur tout comme « la
Bulle », Danny et Enigma (voir « La
table du roi Salomon ») : ils ont la charge de protéger et de
retrouver les œuvres du patrimoine espagnol. Un manuscrit ancien « le
Madrud de Séville » a été volé et la quête recommence sans l’approbation
de leur nouveau patron qui veut les transformer en bureaucrates. C’est parti
pour une « petite » virée secrète au Mali en pleine guerre ethnique
et religieuse tandis qu’Alfaro est poursuivi par l’agent Lacombe d’Interpol. Une
espèce d’Indiana Jones en moins bien réussi ! Distrayant sans plus !
Nous sommes en Islande, aujourd’hui ou demain. Hjalti
est journaliste politique et en pleine séparation avec Maria, une artiste
espagnole et ses enfants. Un jour, subitement, il n’y a plus de réseau avec l’extérieur,
plus d’Internet, plus d’avions, plus de bateaux, plus de communications avec l’étranger,
plus d’importations, et touristes bloqués : l’Islande est complètement
isolée du monde ; une espèce de block out économique et social. L’île doit
vivre avec ses réserves et devenir autonome en revenant à une espèce d’autarcie.
Les Islandais doivent se remettre à produire, à cultiver… Utopie ? dystopie ?
Une intrigue très bien construite, un bon suspens et des questions existentielles.
Une
mère demande à ses enfants d’oublier leur prénom. Ils doivent, dit-elle, ne
plus jamais le prononcer ni même y penser, mais en choisir un autre afin
d’échapper au danger qui menace leur vie. Dans une villa ayant appartenu à leur
père, au milieu d’un vaste jardin cerné de hauts murs, les trois enfants vont
passer un temps infini, enfermés, coupés du monde mais heureux. Leurs nouveaux
prénoms sont issus d’une encyclopédie des sciences : des noms de pierres
choisis au hasard – prénoms sous le signe desquels ils reconstruisent leur
identité : Opale, Ambre et Agate. « Ils
ne connaissaient rien du monde en dehors de ce que les livres (les encyclopédies)
voulaient bien leur présenter. » Récit très poétique, métaphorique,
imaginaire, au rythme lent et vu tantôt par l’œil de M. Amber qui voit/perçoit
des choses que les autres ne voient pas.