Ouvrir un « De Luca »,
c’est déjà un plaisir assuré ! L’homme, le narrateur, est sculpteur et
passeur de clandestins, fin connaisseur des passes montagnardes. Les deux
autres passeurs le forcent à l’exil et il s’installe en bord de mer. Là, il
acceptera une commande bien curieuse : enlever le pagne d’un Christ
crucifié sculpté dans un beau marbre et lui rendre sa « nature », son
sexe d’origine ! Humilité et modestie, solidarité et sens de l’acte
gratuit pour cet artisan/artiste confirmé. Quand je lis ce De Luca, j’entre en
osmose avec le narrateur ; je participe muet à ses pensées, rencontres et
conversations très riches. Je lis lentement, je reviens en arrière pour m’imprégner
de ses enseignements : une cure épicurienne trop courte à mon/mes sens. Des
histoires simples mais tellement prenantes, un style précis, net, direct ;
une lecture saine et fascinante. Un moment fort, un grand coup de cœur.
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