Le
colombien Javier Mallarino a 65 ans et on est à la veille de la cérémonie où la
réputation de ce célèbre caricaturiste politique va être immortalisée après 40
ans. « Ce qui dérangeait le plus les
victimes de ses caricatures, Mallarino l’avait constaté avec le temps, n’était
pas de voir leurs défauts étalés, mais que les autres les découvrent comme un
secret sorti au grand jour. » D’un côté, il y a ceux qui lui en
veulent d’avoir été égratignés et de l’autre, ceux qui lui en veulent de ne pas
l’avoir été. Le caricaturiste a ainsi le pouvoir de faire et défaire des réputations
par son dessin et la phrase assassine. Mais, « Les réputations »,
c’est aussi une réflexion sur la mémoire, l’oubli, la responsabilité de nos
actes et le sentiment de culpabilité. Deux leitmotivs dans ce roman :
« La caricature est un aiguillon enrobé
de miel » et « C’est une
pauvre mémoire que celle qui ne fonctionne qu’à reculons ». Roman bien
construit et qui porte à réfléchir sur le pouvoir des médias.
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