mardi 21 janvier 2014

Un paradis trompeur, Henning MANKELL , Seuil, 2013, 373 p.



          
Nous sommes en 1904. Quittant sa Suède natale et la misère, Hanna Renström, 18 ans, s’embarque comme cuisinière sur un vapeur en direction de l’Australie pour une vie meilleure. Au cours de la traversée, elle se mariera avec le second, puis deviendra vite veuve. Elle s’échappera alors du navire lors d’une escale au Mozambique. Son destin la conduira à devenir malgré elle propriétaire d’un bordel de prostituées noires. Dans la même veine que « L’œil du léopard », Mankell nous parle du colonialisme, de cette supercherie du monde occidental, de l’hypocrisie et du mépris des blancs (sans majuscules) pour les autochtones. Même leçon : un blanc ne comprendra jamais l’Afrique noire (et vice-versa). Excellent récit qui nous fait réfléchir sur les relations blancs/noirs et sur la colonisation, suite inéluctable de l’esclavagisme. « Celui qui vole à autrui sa liberté ne peut jamais s’attendre à être proche de lui ». Merci, monsieur Mankell, pour ce coup de cœur !

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