
La
narratrice, Hanna Dalmayer (comme l’auteure), est une journaliste/reporter
polonaise (comme l’auteure) qui écrit des articles sur la situation actuelle en
Afghanistan. C’est un regard sans concession sur la guerre ou plutôt sur l’après
guerre quand les Etats-Unis, la France et les autres tentent de consolider le
régime démocratique de Karzai contre le retour des Talibans. Elle fréquente Robert,
le mercenaire et Bastien, le barbouze, et ne parviendra jamais à se détacher ni
de l’un ni de l’autre. (A propos, ne dites plus « mercenaire » mais « agent
d’une société militaire privée » ou « contractor »). Le récit, c’est
la vision d’Hanna et ses réflexions très profondes et personnelles sur la présence
des forces armées, les mercenaires, les résidents étrangers, les Afghans, la
condition des femmes, la politique, la culture, les relations humaines… « Oui, j’aurais adoré détester cette guerre,
pourtant je l’aime tout autant que je la déteste. » (Hanna). Malgré ses
presque 600 pages denses, ce roman/reportage est particulièrement captivant et
passionnant.