dimanche 24 juin 2012

La comtesse de Ricotta, Milena AGUS, Liana Levi, 2012, 119 p.


                    
Moins noir que « Mal de pierres », le dernier roman d’Agus est une brève histoire de trois sœurs désargentées, issues de la noblesse sarde, qui vivent dans leur « palazzo » familial quelque peu délabré et morcelé en appartements. Trois sœurs totalement différentes : la Ricotta, rêveuse et maladroite ; Maddalena la sensuelle en mal d’enfant et ce n’est pas faute d’essayer ; Noemi, la sèche et pragmatique vieille fille. C’est un monde de femmes même si l’un ou l’autre mâle s’immisce dans leur vie. Ecriture féminine au style un peu léger mais poétique à la 3ème personne, qui fait du lecteur un spectateur quelque peu détaché. « Personne n’aime pour de vrai, et quand on aime ce n’est pas avec passion, c’est toujours pour une raison. » : tonalité fataliste face aux manques affectifs des trois femmes. Agréable entracte d’une soirée vernale au ciel plombé.

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