dimanche 29 avril 2012

PAVLOFF, Franck, L’homme à la carrure d’ours, Albin Michel, 2012, 203 p.



        Tableau noir sur fond blanc !

Kolya à la carrure d’ours, d’origine lapone, se retrouve coincé dans cette partie désolée du Grand Nord. Le grand Trust minier a fermé ses portes il y a trente ans, bouchant les puits, détruisant tout le matériel et oubliant les hommes. Lyouba est la seule jeune femme à y être née et elle va tenter, comme Kolya de s’échapper de la « Zone » et d’affronter l’inconnu. « Les barbelés ne sont pas qu’aux frontières de la Zone, ils compartimentent le cœur des reclus et s’infiltrent entre les communautés qui se cloîtrent dans leur espace de vie » (p. 18) Dans ce décor arctique, glacial et irradié, où seul l’espoir fait vivre, Pavloff raconte la vie de ces exclus du monde dans une langue tantôt âpre et rude et tantôt poignante et poétique.
(Lire ou relire « Matin brun » chez Cheyne, 1999)

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