samedi 27 février 2016

L’or de Quipapà, Hubert TEZENAS, Métailié, 2015, 215 p.



Pernambouc 1987, (Recife, Brésil). Suite à l’assassinat d’un syndicaliste, la famille Carvalho doit se battre contre toutes les difficultés qui viennent menacer l’immense plantation familiale et sa production d’éthanol. Corruption, trahisons, exploitation des ouvriers… tissent la trame de ce roman. Tempo rapide et sans pause : plaisir mitigé !

La théorie du grain de sable,Les cités obscures, SHUITEN-PEETERS, Casterman, 2014, 74 p.



Brüsel, juillet 784, Constant répertorie avec patience les pierres qui se matérialisent mystérieusement dans les pièces de son appartement ;  tandis que dans un immeuble voisin, une mère constate que du sable s’accumule avec régularité dans son appartement. Un peu plus loin, le patron et chef cuisinier de la brasserie « Chez Maurice » perd du poids sans maigrir pour autant. Ces faits se passent après le passage de Gholam Mortiza Khan, chef des guerriers Bugtis : le grain de sable ? Shuiten-Peeters continuent de nous plonger dans l’imaginaire et le fantastique des Cités obscures. Superbe album !

lundi 22 février 2016

Les chemins de Compostelle, Tome 1 « Petite Licorne », Tome 2 « L’Ankou, le diable et la novice », Jean-Claude SERVAIS, Dupuis, BD, 2015, 74 p.



Quatre destins, quatre voyages vers Compostelle : à chacun sa voie, à chacun son chemin, à chacun ses raisons. Il y a Dominique qui part de Bretagne, Céline du Mont Saint-Michel, Alexandre de Suisse et Blanche de la Grand-Place de Bruxelles. On retrouve évidemment la ligne « Servais », qui nous fait découvrir ses personnages et paysages. Un dessin net, précis des chemins parcourus et des rencontres. Un dessin fidèle des lieux : la Grand-Place, Avioth, le Mont-Saint-Michel… Inutile de dire que j’attends de lire le 3ème tome des « Chemins ».

Lisières du corps, Mathieu RIBOULET, Verdier, 2015, 74 p.



Six récits brefs, six nouvelles. C’est la 4ème : « Le nom du soleil en quéchua », que j’ai appréciée le plus : la description d’une photo d’un homme, torse nu, la courbure du corps vers le chien à ses pieds, au bord d’une combe. Aucun détail n’est laissé au hasard et cela nous laisse aller à la rêverie et à l’imaginaire. La langue est travaillée et sincère, fouillée et fluide et plus poésie que prose. Du bel art !

Derrière les panneaux il y a des hommes, Joseph INCARDONA, Finitude, 2015, 277 p.



Pierre a tout abandonné. Il vit dans sa voiture, sur l’autoroute, depuis six mois, quand sa vie a basculé sur une aire de repos d’une autoroute. Il attend. Quelqu’un sait, quelqu’un doit savoir et il attend. Une écriture « ping-pong », mais on devrait dire « lignes droites », ou « ellipses ; on devrait dire « circonvolutions » Phrases courtes et style saccadé ; presqu’un scénar de film. C’est du direct et c’est original !

Sous le soleil de minuit, Corto Maltese, Canales/Pellejero, Casterman, BD, 2015, 277 p.



C’est comme chez Dumas, « Vingt ans après » ; on retrouve ce cher Corto mais sous le pinceau et la plume de Canales/Pellejero qui ressuscitent l’aventurier charmeur et ironique qu’on lisait dans le magazine « A suivre » en noir et blanc. 20 ans après ? Non. Depuis, j’ai relu « Fables en Venise » et « Les balades de Corto Maltese » qui m’ont fait apprécier la Sérénissime étrange et inconnue des sestiere venitiennes . Corto n’a pas vieilli et si le scénario est toujours aussi tarabiscoté, la ligne et le dessin sont toujours aussi clairs et agréables à découvrir. Gageure réussie, je le pense ! Résurrection !