lundi 30 mars 2015

Une plage au pôle nord, Arnaud DUDEK, Alma, 2014, 164 p.



Françoise, septuagénaire, trouve, par le plus pur hasard, l’appareil photo d’un certain Jean-Claude, jeune père divorcé. Elle parvient à le contacter et, entre eux, se noue une certaine forme d’amitié. Roman banal et simple, mais le style et l’écriture sont originaux avec des phrases courtes et un rythme saccadé mêlés d’une émotion et de sentiments bien dosés. J’ai beaucoup aimé et passé un très agréablement moment.

samedi 28 mars 2015

Les nuits de Reykjavik, Arnaldur INDRIDASON, Métailié noir, 2015, 260 p.



Avec ce 13ème roman traduit en français, Indridason a choisi de nous raconter la première enquête d’Erlendur, son personnage fétiche. Erlendur est patrouilleur de nuit dans la police qu’il vient d’intégrer. En plus de régler les problèmes de circulation, les vols, les alcooliques, les clodos, les violences domestiques, les tapages nocturnes… il se lance dans une enquête privée concernant la mort par noyade d’Hannibal, un clodo qu’il a rencontré plusieurs fois. Il ne croit pas à l’accident et va tenter, avec obstination, de prouver qu’Hannibal a été poussé volontairement dans une tourbière pour le faire taire car il aurait vu des choses ! Polar traditionnel où l’on ne parle pas d’ADN, de police scientifique, de GSM et qui fera plaisir aux inconditionnels d’Indridason. Rien de très original mais très agréable à lire.

lundi 23 mars 2015

L’ours est un écrivain comme les autres, William KOTZWINKLE, Ed. Cambourakis, 2014, 301 p.



Arthur Bramhall, prof de littérature dépressif, voit son roman partir en flamme dans l’incendie de son chalet. Il le réécrit mais se le fait voler par un ours qui s’empresse de le déposer chez un agent littéraire. Et le roman devient un best-seller et l’ours un écrivain réputé. Quand l’ours devient homme et l’homme un ours ! Une parabole animalière, une fable pas vraiment hilarante mais une satire des milieux littéraires qui fait sourire avec ses situations absurdes et surréalistes. « Très drôle et sans doute vrai » dit Terry Pratchett ! Il y a de très bonnes réparties et de l’humour au 2ème degré. Franchement délassant ! L’écrivain dit : « Les femmes de la campagne sont des femmes à fourrure : elles ne se rasent ni les jambes ni les aisselles et sentent l’essence de leur tracteur. » ; quant à l’ours : « les femelles humaines ne savent tout bonnement pas émoustiller les ours ; elles se rasent les jambes. » ! Mais tout peut changer quand l’animal commence à apprécier les peaux lisses et l’homme les femmes à poils !

Aux portes de l’éternité, Le Siècle 3, Ken FOLLETT, Robert Laffont, 2014, 1210 p. et ses 1,161kg de mots.



Avec ce 3ème tome, Follet (et son équipe) retrace quelques événements de 1961 à 1989 : la ségrégation raciale aux USA, la crise cubaine, Martin Luther King, l’assassinat de Kennedy, la guerre froide, le mur de Berlin et le rideau de fer, la pérestroïka… mais le choix reste discutable : le Vietnam à peine abordé, Apollo 11, Woodstock, Mai 68… oubliés, gommés. Ce n’est pas vraiment une rétrospective mais un roman qui aborde quelques réalités historiques à travers des histoires familiales et sentimentales essentiellement russes, américaines et est-allemandes ! ( Et le reste du monde ?) Je reste donc sur ma faim, un peu déçu quelque part.

mardi 3 mars 2015

La ferme, Tom Rob SMITH, Belfond, 2014, 331 p.



Smith nous avait habitués à des récits qui se passaient en Russie stalinienne et post stalinienne (voir « Enfant 44 »,  « Kolyma » et « Agent 6 »). Avec « La ferme », nous nous retrouvons à Londres et en Suède pour un suspens psychologique. S’agit-il de complot, de conspiration, de paranoïa ou simplement de la vérité. Les apparences sont parfois trompeuses et le doute s’installe tout au long de ce récit inspiré par un épisode traumatisant vécu par l’auteur. Très agréable à lire !