Sir
Harry Trevelyan-Tubal, diminué par un AVC, vit dans sa villa d’Antibes avec Estelle,
sa fidèle secrétaire qui est la seule à comprendre ce qu’il dit. C’est son fils
Julian qui tient à présent les rênes de la banque familiale plus que centenaire ;
mais la banque est criblée de dettes à cause de placements à risque et de
créances douteuses. Il tente de la renflouer avec l’argent du trust familial
placé au Liechtenstein et devra la revendre à l’insu de la famille et du monde
de la finance. Melissa Tregarthen, journaliste blogueuse d’un journal
cornouaillais, a la puce à l’oreille après sa rencontre avec l’ex mari de l’épouse
de Sir Harry, ne recevant plus les subventions de la banque. Intrigue
financière qui a les mérites de ne pas assommer le lecteur de considérations
concernant le monde des banques et qui relate plutôt les relations familiales
des uns et des autres. Un style simple très agréable à lire.
EN ROUGE et NOIR ! "Il y a une foule de livres qu'il faut avoir lus, que je n'ai pas lus, estimant sans doute qu'ils avaient été assez lus sans qu'ils aient besoin que je les lise; pendant ce temps-là, je lisais d'autres livres." (François CARADEC) Et puis, il y a tous ceux que je voudrais lire... Léo http://leoalu. blogspot.com est toujours consultable.
jeudi 29 mai 2014
vendredi 23 mai 2014
Tuez qui vous voulez, Olivier BARDE-CABUÇON, Actes Sud/Noirs, 2014, 380p.
3ème enquête du commissaire aux morts
étranges, le chevalier de Volnay, aidé de Guillaume, son père, dit « Le
moine ». Nous sommes en 1759 et Paris est troublé par trois assassinats
étranges : les victimes ont été égorgées et la langue coupée ; par l’approche
de la Fête des fous et par la secte des convulsionnistes. Apparaît alors le
personnage du chevalier d’Eon, le chevalier en jupons, ambassadeur de France auprès
de la reine Catherine de Russie. C’est encore une fois le plaisir de se plonger
dans cette atmosphère du Paris du XVIIIème S. et d’apprécier tout l’art de l’intrigue
de Barde-Cabuçon. On ne s’en lasse pas !
PS : Cela me rappelle la série « Fortune
de France » de Robert Merle et notamment « Paris, ma bonne ville ».
samedi 17 mai 2014
Ici, Christine VAN ACKER, Le Dilettante, 2014, 157 p.
« Ici » n’est pas un roman : il
n’y a pas d’intrigue ! C’est juste un herbier d’impressions d’une citadine
qui a choisi de vivre à la campagne. « Ici »,
c’est presque chez moi, c’est la Lorraine belge, région géographique, et la
Gaume, région culturelle ; autrement dit la jungle, le trou perdu du sud,
la partie oubliée de la région wallonne. C’est le pays qui n’existe pas, loin
du stress, de la vie trépidante et des bouchons de la capitale. Qu’on y est
bien ! Et c’est là que l’auteure a décidé de s’installer après avoir
quitté la ville. Mais non, Christine, on ne « s’emmerde » pas à la campagne
et on n’écrit pas pour passer le temps ! Le temps, on le prend à vivre, à
redécouvrir l’essentiel, le vrai visage de la ruralité tranquille bercée par le
rythme des saisons. J’ai beaucoup apprécié les chapitres flashs de ce récit
agreste, tellement vrais, lus sous la frondaison renaissante de mon noyer
quarantenaire. Ici, on prend encore le temps de lire en écoutant l’herbe
pousser !
vendredi 16 mai 2014
Trauma, Erik AXL SUND, Actes Sud/Noirs, 2014, 473 p.
Dans
ce 2ème volet des « Visages de Victoria Bergman » et suite
de « Persona », on retrouve évidemment Jeanette Kihlberg,
commissaire, empêtrée dans son enquête sur des ados sans-papiers assassinés et
dans la recherche de l’introuvable Victoria Bergman. Elle est de plus
confrontée à un certain nombre d’assassinats en relation avec ces affaires.
L’intrigue est toujours aussi complexe avec des chapitres courts, des
allers-retours dans le passé des uns et des autres, une nuée de personnages,
des rebondissements presque à chaque page, des pédophiles, des TDI (troubles
dissociatifs de l’identité), un procureur véreux… Bref, je garde mes notes pour
comprendre « Carharsis », le 3ème volet de la trilogie.
Tout simplement haletant et impossible à lâcher !
jeudi 8 mai 2014
Le duel, Arnaldur INDRIDASON, Métailié, 2014, 309 p.
1972,
l’Islande organise le championnat du monde des échecs à Reykjavik, en pleine
guerre froide, où seront opposés Spassik, le russe et tenant du titre et
Fischer, l’américain capricieux. Pendant ce temps, un jeune homme est assassiné
de deux coups de couteau dans un cinéma, son magnétophone et ses cassettes
volés. C’est le commissaire Marion Briem qui mène l’enquête avec Albert. « Le
duel » , c’est un polar qui tourne au roman d’espionnage ! Outre l’enquête
et le match du siècle, c’est toute l’atmosphère du début des années 70 avec de
longs apartés très prenants sur les problèmes de la tuberculose bien des années
avant. Encore un très bon Indridason même si le personnage fétiche d’Erlendur n’apparaît
qu’à la dernière phrase.
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