lundi 22 décembre 2014

La fille dans l’escalier, Louise WELSH, Métailié, 2014, 252 p.



L’écossaise Jane Logan rejoint sa compagne (gay) Pétra à Berlin. Jane est enceinte et doit accoucher dans les six semaines alors que Pétra est prise par son travail. Jane se retrouve seule dans leur appartement de location et se mêle un peu trop des problèmes de son voisin de palier, Alban Mann, et de sa fille, Anna. Jane est persuadée que le docteur Mann maltraite sa fille et en abuse et elle veut protéger la jeune adolescente malgré elle. L’intrigue est extrêmement bien construite et crée une atmosphère angoissante, étouffante, glaciale qui met mal à l’aise. On ne sait pas s’il s’agit de la réalité ou de délires paranoïaques d’une femme enceinte seule dans un appartement. Il y a quelque chose de malsain dans l’air et on referme le livre pour échapper au cauchemar mais quand on l’ouvre à nouveau, le cauchemar continue… Un rare thriller qui fait vraiment froid dans le dos, noir de noir… Brrrr ! Heureusement, il y a l’épilogue !

jeudi 18 décembre 2014

L’ombre des chats, Arni THORARINSSON, Métailié, 2014, 300 p.



« L’ombre des chats » est une critique sociale caustique de l’Islande actuelle tant au niveau de la presse que de la politique (socialiste). Pas vraiment un thriller parce qu’il n’y a pas vraiment de suspens dans les enquêtes menées par le journaliste Einar sur une banale agression dans une file d’attente, un piratage de smartphone, un mariage gay qui se termine mal, un suicide par ordinateur… mais on s’accroche néanmoins à cette intrique originale. D’un côté, pas que du beau monde, et de l’autre une certaine presse qui tente de rester intègre face aux sollicitations de riches actionnaires bigots. Et « en politique, c’est bien souvent à qui pissera le plus loin » (en tous cas pour les hommes !!!) Intéressant à lire et à découvrir. J’ai bien aimé !
PS : Lire aussi « L’ange du matin » (même auteur, même éditeur)

vendredi 12 décembre 2014

Le marchand de livres maudits, Marcello SIMONI, Michel Lafon, 2013, 411 p.



Intrigue à la Dan Brown au XIIIè s. , la recette est à présent connue : moines, chevaliers, poursuites, ordre secret, messages cryptés, manuscrit rare convoité par les nécromanciens, mystères des anciens… et ça démarre. Un tempo presto et un bon scénar qui tient en haleine font que le récit est très agréable à lire.

lundi 8 décembre 2014

La mesure de la dérive, Alexander MAKSIK, Belfond, 2014, 279 p.



Tel est le destin malheureux d’une jeune Libérienne réfugiée à Santorin. Jacqueline, murée dans sa solitude, vit dans les souvenirs de son passé : sa mère dont la voix la guide, son père, sa sœur. Elle tente de survivre, tantôt dans une grotte, tantôt dans un hôtel désaffecté, cherchant à boire, à manger, à se loger, à gagner quelques euros en massant les pieds des estivantes de la plage. « Elle était seule. Il ne restait rien d’eux que des souvenirs, une foule de souvenirs provoqués sans doute par la folie. Et tandis que le sentier l’emmenait plus bas, tandis qu’elle écoutait son esprit, le vent et le bruit de ses pas, elle peinait à faire la différence entre ses souvenirs et la folie. ». C’est un récit fort, poignant, émouvant, empreint d’humanité. Quel est son secret ? Un bleu à l’âme et un coup de/au cœur !

La terreur, Patrick WALD LASOWSKI, Le Cherche-midi, 2014,

Chronique historique du régime de la terreur, Paris, 1793. On se lasse vite de cette longue « nomenclature » des personnages incriminés, arrêtés, condamnés. L’intrigue est pour ainsi dire inexistante. L’aspect historique est bien fouillé et digne d’un documentaire mais… ennui profond et abandon en pleine lecture.