Victor et Macha sont deux ados ukrainiens, frère et sœur
de 16 et 17 ans. Juifs, ils ont émigrés en Israël avec leurs parents. Devenus
orphelins, suite à l’accident de voiture de leurs parents, ils passent de
Kibboutz en internats jusqu’au jour où leur grand-mère paternelle décide à son
tour d’émigrer en Israël pour les prendre en charge. Catherine, la grand-mère,
vieillit et les deux ados ne sont pas faciles à gérer : Victor est inconscient
et irresponsable et Macha est une rebelle. Ils devront néanmoins s’intégrer
dans cette mosaïque de peuples et de cultures qui rejoignent l’Etat d’Israël.
Nous sommes dans les années 70. La psychologie des personnages est très
réaliste, le récit est plaisant mais pas vraiment captivant.
EN ROUGE et NOIR ! "Il y a une foule de livres qu'il faut avoir lus, que je n'ai pas lus, estimant sans doute qu'ils avaient été assez lus sans qu'ils aient besoin que je les lise; pendant ce temps-là, je lisais d'autres livres." (François CARADEC) Et puis, il y a tous ceux que je voudrais lire... Léo http://leoalu. blogspot.com est toujours consultable.
lundi 29 juin 2015
Amour, colère et folie, Marie VIEUX-CHAUVET, Zelma, 2015, 490 p.
Espèce de trilogie regroupée en un volume et publiée
en 1968 par Gallimard, puis retirée de la vente par peur de la fureur de
François Duvalier (Papa Doc et ses tontons macoutes).
* Amour.
Claire, aristocrate, mulâtre à la peau foncée alors que ses deux sœurs ont la
peau claire, supporte résignée son célibat. Elle est maîtresse et domestique à
la fois de leur maison qu’elle gère comme elle peut. Mais Claire passera de la
résignation à l’espoir d’être aimée puis sombrera dans l’aigreur et la
désillusion.
* Colère.
C’est le destin malheureux d’une famille expropriée par le pouvoir. Certains se
résigneront puisqu’on ne peut pas lutter contre la fatalité, d’autres céderont
corps et biens à l’inévitable, et plutôt corps que biens et le dernier
acceptera compromission et corruption : le pouvoir a toujours raison et la
raison du pouvoir est toujours la meilleure.
* Folie.
C’est la confrérie des poètes fous, méconnus, mendiants, sous-alimentés,
désarmés, livrés à la cruauté des « hommes en uniforme noir » et de
Mr Potentat qui font régner la terreur à Port-au-Prince et dans l’île.
Fine analyse de la condition haïtienne au siècle dernier.
Interpellant !
mercredi 24 juin 2015
Un lieu secret, David BELL, Actes Sud/noirs, 2015, 330 p.
Après « Fleurs de cimetière » consulté de
nombreuses fois sur mon blog, David Bell signe ici un second polar/thriller de
haut niveau. Janet avait 7 ans quand son frère Justin de 4 ans disparaît de la
plaine de jeux et est ensuite retrouvé mort dans le bois qui la jouxte. Dante
Rogers, un jeune noir, est vite accusé du meurtre suite aux nombreux témoignages
recueillis par la police. 25 ans plus tard, Janet se demande toujours ce qu’il
s’est passé ce jour-là et elle n’est pas la seule. L’inspecteur Stynes qui
avait collaboré à l’enquête s’interroge également après que le meurtrier
présumé de Justin est élargi et, qu’après 25 ans, il clame toujours son innocence.
Une intrigue très bien menée avec des rebondissements qui nourrissent le
suspens jusqu’à la fin.
samedi 20 juin 2015
Prends garde, Milena AGUS, Luciana CASTELLINA, Liana Levi, 2015, 90 et 80 p.

« Prends garde » est un récit à deux
voix : celle de la romancière et celle de l’historienne qui abordent le
même sujet : celui du destin des quatre sœurs Porro del Quadrone,
propriétaires terriens à Andrea dans Les Pouilles ; bigotes, parfaites et
satisfaites d’elles-mêmes, vivant dans leur bulle en ignorant la révolte du
petit peuple exploité. Nous sommes en 1946 après le débarquement allié dans le
sud de l’Italie. J’ai retrouvé dans le roman une atmosphère semblable à
« Mal de pierres (2007) » et à « La comtesse de Ricotta
(2012) ». J’ai pris beaucoup de plaisir.
vendredi 19 juin 2015
La lumière de la nuit, Keigo HIGASHINO, Actes Sud/Noirs, 2015, 668 p.
Un prêteur sur gages est retrouvé assassiné dans un
immeuble en construction. C’est Sasagaki, policier, qui va mener l’enquête qui
se révèlera vite une impasse. Il y aura d’autres cadavres dans le placard et le
policier pense qu’ils sont liés. Vingt ans plus tard, Sasagaki rouvrira le
dossier. Si le récit est tortueux et les nombreux personnages aux noms japonais
difficiles à mémoriser (sans fiche), il est magistral au niveau de la
construction, de la personnalité des personnages principaux et de la tension
soutenue du début à la fin. Ce n’est pour moi ni un thriller, ni un polar, mais
plutôt un roman d’atmosphère à la nippon(n)e. Un excellent moment de lecture,
difficile à quitter tant on est pris par ce roman. (C’est le 5ème
que je lis de cet auteur et je n’ai jamais été déçu !)
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