samedi 26 septembre 2015

Terrasse à Rome, Pascal QUIGNARD, Gallimard, 2000 / Folio



Grand prix du roman de l’Académie française 2000 et réactualisé par « La cause littéraire » (Facebook)

Rome est ma ville éternelle et c’est la raison pour laquelle j’ai lu cette espèce de roman biographique d’un certain Meaune, brugeois et aquafortiste du XVIIè, dont le visage a été brûlé à l’eau-forte par le promis de son amoureuse. C’est alors son errance à travers les maîtres et ateliers de l’Europe pour aboutir à Rome, sur une terrasse de l’Aventin. C’est bien écrit, c’est intéressant mais cela reste un roman biographique, sans avoir cherché si le personnage a vraiment existé. Agréable à lire !

vendredi 25 septembre 2015

Petits plats de résistance, Pascale PUJOL, Le Dilettante, 2015, 253 p.



Un premier roman de 27 petits chapitres à consonances culinaires bien qu’il n’y ait que peu de rapport avec de vraies recettes sinon des plats cités et de la résistance aux obligations sociétales ; 27 petites nouvelles qui s’imbriquent les unes aux autres pour terminer en « repas familial » au resto bio et aux toilettes sèches ! Le ton est plaisant, des personnages atypiques qui se rencontrent dans des scènes amusantes, quelquefois graveleuses ou lubriques, qui font sourire plus que rire. Une bonne récréation ! Sérieux s’abstenir !

dimanche 20 septembre 2015

Du sang sur la glace, Jo NESBØ, Gallimard, série noire, 2015, 154 p.



Olav est « expéditeur », non pas de marchandises comme le croit sa mère, mais « tueur à gages ». Son dernier contrat consiste à tuer la femme de son boss, proxénète et fournisseur d’héroïne. Olav se trompe en quelque sorte de client et ça va compliquer sérieusement les choses. Roman noir américain à la mode norvégienne. Pas très original ! Heureusement, il n’y a que 150 pages. Nesbø a déjà écrit beaucoup mieux : « L’homme chauve-souris », « Le bonhomme de neige », « Fantômes »… Un intermède dans mes lectures : le temps d’une soirée !

jeudi 17 septembre 2015

Otages intimes, Jeanne BENAMEUR, Actes Sud, 2015, 192 p.



Le commentaire de ma libraire se terminait par : « Elle nous offre 4 histoires en une ». Il y a celle d’Etienne, reporter photographe, otage délivré qui retrouve la liberté, sa mère, son village, son piano et puis ses amis d’enfance : Enzo et Jofranka ; mais qui doit d’abord se retrouver lui et les mots. Il y a celle d’Enzo, ébéniste et violoncelliste et puis celle de Jofranka, avocate à La Haye et flûtiste. La 4ème est celle de la mère d’Etienne veuve d’un marin perdu en mer, tellement présente et discrète. On pourrait ajouter celle d’Emma, ex maîtresse d’Etienne, qui vit avec Franck… Quelle écriture ! Des phrases courtes, incisives mais où il y a la force et l’impact de chaque mot qui nous plongent dans l’intimité des personnages : l’enfance, l’absence, le destin, l’attente, la mort, la peur, l’amitié, l’amour, le confinement… « La volonté d’être réunis. Dans la tête d’Etienne, deux mots qui ne le quittent plus depuis le début du repas. A peine. A peine. C’est comme si on s’était à peine quittés. A peine… mais la peine, elle est là et nous sommes à peine présents. Notre peine secrète, ancienne. Notre peine qui essaie encore de passer inaperçue… Nous sommes quatre autour de la table. Quatre à peine. » Ne sommes-nous pas chacun l’otage de quelqu’un ou de quelque chose ? Très beau roman qui fait la différence entre l’écrivain et le romancier ! Frémissements !

lundi 14 septembre 2015

Millénium 4, Ce qui ne me tue pas, David LAGERCRANTZ, actes noirs/Actes Sud, 2015, 482 p.



On l’attendait au tournant, ce 4ème Millénium et les médias en ont fait leur chou gras : Lagercrantz saurait-il nous passionner comme Stieg Larsson l’avait fait dans les 3 premiers ? Reprendre les personnages principaux, l’ambiance et construire une intrigue palpitante dans le même style ? C’était une gageure ! On retrouve ainsi Mickaël Blomkist, un peu fatigué et en manque d’inspiration ; une Lisbeth Salander, hackeuse de génie, sans foi ni lois, sinon les siennes. Ajoutons un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle et père d’un enfant autiste et savant, des hackers de tous poils, de l’espionnage industriel, d’hommes de main sans scrupule qui éliminent tout ce(ux) qui gène(nt)… Je pense que le pari est gagné même si le suspens n’est pas toujours haletant et si on se perd un peu (beaucoup) dans la physique quantique et les algorithmes. On s’attend quand même à un 5ème vu que la sœur intrigante, perverse et manipulatrice de Salander est toujours vivante… Un bon moment de lecture !