lundi 31 octobre 2011

MENGESTU, Dinaw, Ce qu’on peut lire dans l’air, Albin Michel, 2011



Jonas a 30 ans et traverse une espèce de crise existentielle. Il tente alors de reconstituer l’histoire de ses parents, Josef et Mariam, Ethiopiens, qui se retrouvent en 1980 aux Etats-Unis après trois ans de séparation pour cause de révolution. Mais c’est aussi la propre histoire de Jonas lui-même. Roman psychologique, analytique : solitude, guerre et exil, deuil, crise identitaire, blessures intimes, introspection et réminiscences : c’est lent et sans grande originalité. Personnellement, je n’ai pas su entrer dans ce roman et pourtant les critiques semblent positives. Pas mon style sans doute !

dimanche 30 octobre 2011

BURNSIDE, John, Scintillation, Métailié, 2011


Intraville est une petite cité perdue dans une presqu’île oubliée, polluée, contaminée, empoisonnée par l’usine chimique désaffectée, espèce de ghetto d’abandonnés par Extraville. Livrés à eux-mêmes, les ados du coin errent, trainent et hantent l’ancienne usine mais certains d’entre eux se mettent à disparaître et ON prétend qu’ils ont fugué. Personne n’y croit – on est dans le domaine du non-dit – et surtout pas Léonard, ado de 15 ans, passionné par la littérature, les filles et le sexe. L’intrigue complexe, parsemée de souvenirs, de réflexions et d’anecdotes, se déroule dans une atmosphère post-industrielle et quelque part apocalyptique, dérangeante, malsaine, noire, oppressante, violente, glauque… mais dans une écriture implacable. Il y a dans ce roman plus de questions que de réponses et on se demande, quand on ferme le livre, si on a vraiment tout compris ! Lecteurs, vous êtes prévenus !

lundi 24 octobre 2011

SHAKESPEARE, Nicholas, Héritage, Grasset, 2011


 
Andy Larkham est un jeune employé sans avenir dans une petite maison d’édition londonienne, largué comme un looser par son amie. Il hérite, tout à fait par un curieux hasard, de 17 millions de livres sterlings sans rien connaître de son bienfaiteur. Commencent alors pour lui une nouvelle vie et surtout une enquête sur celui qui lui a fait ce don généreux.
Cela débute comme un Lévy ou un Musso, mais la comparaison s’arrête là. Tout le reste est une enquête très fouillée, très bien élaborée sur un personnage apparemment abject qui se révèlera être au contraire un personnage très humain. J’ai beaucoup aimé ce roman et le personnage d’Andy m’a vraiment interpellé !

jeudi 13 octobre 2011

PICART, Hervé, La lampe de Providence, Le Castor astral, 2011, L’Arcamonde 5


C’est la 5ème enquête (sur les 12 annoncées) de Frans Bogaert, antiquaire de son état, et de Lauren, son associée. Cette dernière ramène à son patron une lampe à pétrole très spéciale dénichée au salon des antiquaires de Boston. Ce sera son cadeau de Noël. Comme dans chaque épisode, Bogaert va se plonger dans une enquête approfondie et scientifique pour découvrir l’utilité et le fonctionnement d’un objet insolite. Si la lampe révèle ses secrets, le mystère, quant à la disparition de Laura, la femme de l’antiquaire, et au véritable rôle de Lauren ; il reste entier bien que certains indices permettent de supputer certaines choses Non seulement l’intrigue est originale mais l’atmosphère fantastique à la E.A.Poe et à la de Maupassant est fascinante. C’est en tout cas un réel plaisir pour moi de me (re)plonger dans cette écriture précieuse, surannée, raffinée… aux fines réparties entre Bogaert et Lauren et à leurs relations pleines de duplicité.
L’objet livre est lui-même un plaisir : couverture cartonnée, papier style bouffant royal, quelques gravures qui introduisent les chapitres… Bref, tout est très soigné !
Voir les comptes-rendus des épisodes précédents sur : http://leoalu.blogspot.com

lundi 3 octobre 2011

LEON, Dona, La petite fille de ses rêves, Calmann-Lévy, 2011



Policier vénitien

Roman policier tout à fait conventionnel à la Dona Leon qui ne déroge pas à son style : pas de surprise donc, mais pas de déception non plus. L’intrigue est mince : d’un côté, un enquête sur un prédicateur qui profite de la naïveté de ses ouailles et de l’autre, le corps d’une jeune Gitane (pardon ! : on doit dire « Rom ») qui s’est noyée dans un canal de la Superbe. Tout le plaisir est dans l’atmosphère toute vénitienne dans laquelle on retrouve les personnages habituels : Brunetti, Vianello, Batta, Paola,Chiara, Raffi, Elettra… Les relations avec les gens du voyage ne sont pas aisées et Brunetti devra jouer de psychologie.
Tout simplement agréable et reposant !