Quatre
personnages, quatre destins, quatre quêtes utopistes ! Il y a celle de
Khatil, jeune islamiste anti-Israélien, qui entre dans le Djihad et qui part en
Europe, à Paris, pour participer à un acte terroriste. Il y a son frère
(demi-frère) Nadr, né de mère française à qui il a été enlevé par son père
médecin, Tarek : Nadr est un Palestinien modéré de 30 ans parti pour
sauver son frère prêt à mourir pour la cause. Amandine, la mère française de
Nadr qui tente de se reconstruire. Et le dernier est Fernando Clerc,
fonctionnaire au « Fonds » qui doit négocier la gestion des aides au
Hamas : « Ce gens-là (=
Islamistes ») passaient leur temps à se servir de leur religion pour
justifier tout et son contraire : tuer ou épargner, haïr ou aimer, libérer
ou dominer » (p.167) Dion nous plonge dans la poudrière du
Moyen-Orient, dans le conflit Israélo-Palestinien et l’ingérence de l’Europe et
des Etats-Unis : des hommes et des femmes enfermés dans leurs croyances,
leurs logiques politiques, leurs souffrances, leurs territoires… : une
tragédie du XXI° siècle aux irrémédiables injustices et incompréhensions. Pas
de jugement. Pas de parti pris ni de prise de position, une simple constatation
et tout cela dans une langue tantôt chantante et poétique, tantôt dure et âpre.
Un coup de cœur de lecteur !
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