dimanche 30 juillet 2017

Hôtel du Grand Cerf, Franz BARTELT, Seuil, Cadre noir, 2017, 346 p.



Nicolas Thèque, journaliste désœuvré, est envoyé faire un reportage sur la mort par noyade de la célèbre actrice, Rosa Gulingen, 50 ans plus tôt, à l’Hôtel du Grand Cerf à Reugny, petit village des Ardennes belges. Mais à Reugny, il s’y passe des choses : la découverte du douanier Rousselet tué d’une balle dans la tête ; puis la mort de Régis, l’idiot du village et ensuite la disparition d’Anne-Sophie Landroit, la fille de l’Hôtel. L’inspecteur Vertigo Kulbertus, obèse, glouton, alcoolique, irrespectueux, grossier et sagace, est envoyé sur les lieux, à 15 jours de sa retraite sans doute imméritée mais légale. Et Vertigo s’installe évidemment à l’Hôtel du Grand Cerf où il y prend ses aises. Un gentil polar faussement à l’ancienne où les petites histoires et secrets du petit village reviennent tout à coup. Le style, l’écriture, les personnages, l’atmosphère et surtout les lieux qui me sont connus font que j’ai passé un très agréable moment de lecture.

(Merci Gé et Fabien !)

jeudi 27 juillet 2017

Là où se croisent quatre chemins, Tommi KINNUNEN, Albin Michel, 2017, 351p.



Une espèce de « saga » familiale à travers la voix de quatre personnages : Maria, sage-femme qui élève seule sa fille Lahja, elle-même, mère célibataire qui épousera Onni et puis la belle-fille Kaarina. Un récit intimiste à la construction déconcertante, un puzzle complexe et déstabilisant qui exige une lecture patiente pour emboîter les pièces dans une demeure dédaléenne. Ce premier roman finnois m’a finalement donné le bourdon, le spleen et je ne sais pas pourquoi je suis allé jusqu’au bout d’ailleurs ! Va savoir !

samedi 22 juillet 2017

Les mémoires d’un chat, Hiro ARIKAWA, Actes Sud, 2017, 325 p.



Je m’appelle « Nana », chat de gouttière ou errant ou sans maître, c’est selon. J’ai élu domicile sur le capot d’un monospace parce que je m’y trouve bien. Parfois, on vient m’apporter des croquettes. Un jour, je me suis bêtement fait attraper par une voiture. La plaie n’est pas belle ! Mais Saturu Miyawaki, le propriétaire du monospace, m’a trouvé dans le fossé et m’a amené chez le véto et c’est comme ça que j’ai dû passer ma convalescence chez Saturu et on s’est plus ou moins attaché, Saturu et moi. C’est lui qui m’a donné le nom de Nana (pour un matou ?) parce que ma queue levée ressemble à un 7, et « nana » c’est le 7 en japonais. Puis pour des raisons qu’il cache à tous, il décide de faire le tour de ses amis pour me faire adopter et c‘est comme ça que lui et moi sommes partis pour un road movie. Et si je ne sais que parler chat, je sais observer et écouter les humains, alors je raconte en « langue de chat… » ! Une jolie et agréable « chatterie » littéraire qui évoque adoptions et amitiés et donc un réel plaisir de lire !