dimanche 30 avril 2017

La nature exposée, Erri De Luca, Gallimard, 2017, 166 p.



Ouvrir un « De Luca », c’est déjà un plaisir assuré ! L’homme, le narrateur, est  sculpteur et passeur de clandestins, fin connaisseur des passes montagnardes. Les deux autres passeurs le forcent à l’exil et il s’installe en bord de mer. Là, il acceptera une commande bien curieuse : enlever le pagne d’un Christ crucifié sculpté dans un beau marbre et lui rendre sa « nature », son sexe d’origine ! Humilité et modestie, solidarité et sens de l’acte gratuit pour cet artisan/artiste confirmé. Quand je lis ce De Luca, j’entre en osmose avec le narrateur ; je participe muet à ses pensées, rencontres et conversations très riches. Je lis lentement, je reviens en arrière pour m’imprégner de ses enseignements : une cure épicurienne trop courte à mon/mes sens. Des histoires simples mais tellement prenantes, un style précis, net, direct ; une lecture saine et fascinante. Un moment fort, un grand coup de cœur.

jeudi 27 avril 2017

Les filles au lion, Jessie BURTON, Gallimard, 2017, 484 p.



Deux lieux, deux époques : Londres 1967 et Andalousie 1936 que tout sépare. Tout ? Non ! Il y a bien sûr un lien : celui d’un tableau peint reçu en héritage par Lawrie Scott. Odelle Bastien, originaire des Caraïbes, poétesse et écrivaine à ses heures, employée au Skelton Institute of London, va tenter de découvrir le véritable auteur et l’histoire du tableau. Il sera question d’histoires d’amour et de désamour, d’amitiés, de guerre d’Espagne, d’art et de puissance créatrice. Intrigue originale, style précis, personnages attachants et une sensibilité toute féminine. Agréable !

samedi 22 avril 2017

Piégée, Lilja SIGURDARDÓTTIR, Métailié noir, 2017, 335 p.



Sonja, séparée de son mari et de son fils Tomas dont elle n’a la garde que de temps en temps, est contrainte à être une mule, une passeuse de cocaïne entre l’Islande et le continent. Piégée par son narcotrafiquant et par son sbire, elle n’a d’autre choix que d’être très inventive pour passer la dope sous le nez de Bragi, vieux douanier perspicace et soupçonneux. « Piégée » est une espèce de thriller dont les événements sont un peu trop prévisibles. C’est le 1er tome d’une trilogie à suivre et je ne sais pas si je lirai les suivants. A voir !