lundi 30 mai 2016

La cinquième femme, Henning MANKELL, Policier Points n° P877, 2000, 580 p.





Des enquêtes du commissaire Wallander, seule « La cinquième femme » m’avait échappé ; j’ai enfin pris le temps de la lire et de me retrouver avec Kurt Wallander. Une enquête longue qui recherche l’auteur de plusieurs meurtres qui semblent n’avoir aucun lien entre eux, peu ou pas d’indices ni mobile mais une intrigue toujours parfaite. Si le roman est d’abord un « polar », il est aussi un récit profond. Wallander est flic, cela ne l’empêche pas d’être avant tout un homme avec ses préoccupations : le voyage à Rome avec son père, puis la mort de ce dernier, sa relation avec Baïba, son envie de s’installer dans une maison et d’acquérir un labrador. C’est un réel plaisir de se mettre dans la peau de ce personnage entier avec ses forces et ses faiblesses, ses interrogations sur la vie et sur la société. La boucle est bouclée : c’était mon dernier Mankell. Nostalgie !

mercredi 18 mai 2016

Les salauds devront payer, Emmanuel GRAND, Liana Lévi, 2016, 380 p.



Après quelques flashs sur la décolonisation (Indochine, Algérie), on se retrouve en 2015 à Wollaing, petite ville (fictive) du nord industriel de la France entre Douai et Valenciennes. L’énorme usine métallurgique Berga a fermé et a été délocalisée en 1983 laissant la région dans la désolation pour des milliers de travailleurs qui ont dû se recycler dans des petits jobs ou des CDD. On vit pauvrement à Wollain et on contracte facilement des emprunts usuriers auprès de sociétés véreuses qui offrent des prêts sans formalité. Au moindre retard de paiement, des recouvreurs de dettes viennent rappeler leurs obligations aux débiteurs de façon parfois très musclée. Pauline, une jeune fille de 18 ans, a emprunté 50 000 € à la Psf.com et est retrouvée un peu plus tard étranglée dans un terrain vague. Erik Buchmeyer et Saliha Bouazem vont mener l’enquête allant de surprise en surprise. C’est un excellent polar français qui mêle magistralement roman social et intrigue policière. Un réel plaisir de lire !

Maman a tort, Michel BUSSI, Presses de la Cité, 2015, 509 p.



Après un début désarçonnant : mais qui est qui ? on apprend alors que Malone, enfant de trois ans, se raconte beaucoup d’histoires et qui claironne que sa maman n’est pas sa maman. Cette situation interpelle son institutrice et surtout le psychopédagogue scolaire. Malone n’écoute que son doudou Gouti avec qui il partage des secrets bien gardés. D’un autre côté, la commandante Marianne et son équipe de policiers traquent sans succès un braqueur de magasins « classe » de Deauville. L’homme est blessé et se terre quelque part. Roman autant psychologique que polar avec une intrigue bien tissée et aux nombreux rebondissements. Et puis, tout bascule ! Emotion et suspens !