jeudi 13 novembre 2014

Orphelins de Dieu, Marc BIANCARELLI, Actes Sud, 2014, 236 p.



Coup de cœur pour ce « western » dans la Corse du XIX°. L’intrigue est simple : Venerande, jeune paysanne, veut venger son frère défiguré et la langue coupée par 4 crapules. Elle contacte l’Infernu, tueur à gages, truand et prédateur notoire. La traque peut alors commencer ! La narration est quelquefois tortueuse et c’est le personnage de l’Infernu et sa vie qui en seront le centre. Au départ, l’Infernu et ses comparses sont des patriotes rebelles et fanatiques corses qui combattent les soldats de l’Empire puis ceux du Roy : « Ils ne promettaient pas la guerre, ils la faisaient, ils la portaient, partout où se trouvaient leurs ennemis. » Ils deviennent ensuite une horde sanguinaire d’êtres abominables et immoraux. Si le récit est sauvage et cruel, tournant souvent au carnage et à la boucherie ; la langue et le style sont particulièrement soignés et savoureux. Passionnant !

Ex. : "On ne voyait pas son visage dans l'obscurité de la pièce et les bûches à peine ravivées du foyer ne donnaient pas assez de flammes pour qu'on eût pu le voir, non qu'il désirât qu'on le vît."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire