lundi 28 avril 2014

Le soldeur, Michel FIELD, Julliard, 2014, 350 p.




Le narrateur possède une belle bibliothèque fournie en tous genres : littérature, sociologie, philosophie, tourisme, livres pour enfants, essais, dictionnaires, encylopédies, grands Chefs de cuisine… Sa rencontre avec « elle », la Lectrice, chez un bouquiniste où il alla un jour vendre quelques livres, l’obligea suivant leur pacte à se séparer progressivement de tous ses livres. Une entrée en matière très plaisante suivie de longs monologues (lus en diagonales) sur les livres dont il sépare, ou va se séparer et sur l’aménagement d’une bibliothèque privée. Heureusement, les quelques dialogues avec la jeune-fille donnent enfin quelques bouffées d’oxygène au récit, et puis, il y a quelques réflexions et citations interpellantes et un savoureux chapitre final. Plus de lassitude que de plaisir en somme, même pour un bibliomane/bibliophile qui a 48 années de lecture derrière lui. « Il voulait maintenant comprendre ce que signifiait une bibliothèque, ce que voulait dire cette succession d’actes : acheter, lire, garder, classer, accumuler, se laisser envahir par les livres. » « Liquider sa bibliothèque, c’est en quelque sorte perdre son âme ? » Mais un livre, n’est-il pas toujours l’histoire d’une rencontre ?

mercredi 23 avril 2014

Le mystère Fulcanelli, Henri LOEVENBRUCK, Flammarion, 2013, 406 p.



« Le mystère Fulcanelli » est un savant amalgame de fiction, d’histoire réelle et d’enquête plus ou moins policière où il est question d’ésotérisme, d’hermétisme et d’alchimie. Une société secrète, des meurtres autour d’un carnet noir dérobé chez un riche bibliophile mort et la recherche d’une vérité. Mackensie parviendra-t-il à retrouver ce fameux carnet noir et à découvrir qui se cache sous le pseudonyme de Fulcanelli ? « Mystère » évidemment mais surtout une intrigue particulièrement bien construite sans nous plonger dans les arcanes farfelues des alchimistes. Loevenbruck parvient encore une fois à créer une atmosphère mêlée de mystère, de fiction, d’histoire vraie et de sentiments très humains. Serait-il alchimiste lui-même ? Bref, un très bon moment de lecture.

Ecoute-nous, Liz COLEY, Presses de la Cité, 2014, 293 p.




Angela Gracie Chapman a 13 ans. Elle participe à un camp scout pendant ses vacances et … revient chez elle trois ans après. Amnésie ? mais son cerveau est habité par des personnalités différentes : la petite femme, la scoute, la rapporteuse, la dévergondée, Angel (son côté mâle), l’esseulée… C’est avec sa psychologue qu’elle pourra progressivement éliminer ses « alters ». On aura compris que l’auteure décrit ici le cas d’une adolescente confrontée aux TDI (troubles dissociatifs de l’identité). N’étant ni psychologue, ni psychothérapeute, je n’ai pas à épiloguer sur la réalité du récit. Il s’agit d’un roman et donc d’une fiction et moi, j’ai pris plaisir à le lire.
PS. : Il me semble inutile (et ridicule) de cataloguer ce genre de livre comme « pour adultes et grands adolescents », c’est très réductif étant donné que 95 % de la littérature tant classique que contemporaine est destiné à tout public.

mardi 15 avril 2014

Le jardin de bronze, Gustavo MALAJOVICH, Actes Sud/Noirs, 2014, 525 p.



                  
Mystérieusement disparue avec sa baby-sitter en se rendant à un anniversaire, Moïra, 4 ans, sera recherchée par la police qui piétine, par son père acharné à la retrouver, aidé par un enquêteur privé. C’est un voyage obsédant, une errance dans une atmosphère étouffante et oppressante mais il y a des choses qu’on n’aime pas découvrir. Très bon « polar » argentin au scénario original et à l’intrigue très bien maîtrisée : un vrai plaisir de lecture.