Mademoiselle
Prudence Prim, bardée de diplômes, répond à une petite annonce recherchant une
bibliothécaire sans diplômes pour s’occuper de la bibliothèque privée d’un
gentleman. Prudence rencontre ainsi « l’homme du fauteuil », érudit
qui a les idées bien arrêtées sur l’éducation des enfants : arts,
littérature, latin et grec, les classiques et leçons philosophiques… Elle accepte
la place et est engagée pour ranger, trier, répertorier, dépoussiérer la bibliothèque.
Mais le village de Saint-Irénée d’Arnois serait-il une florissante colonie d’exilés
du monde moderne à la recherche d’une vie saine et rurale hors de la confusion
et de l’agitation : une espèce d’autarcie à l’économie simple,
traditionnelle et familiale ? C’est un récit adorable, délicieusement sentimental,
féminin et féministe, tout en nuances, en délicatesses et en couleurs pastels ;
une espèce de conte philosophique régénérant construit sur l’amabilité, les
bonnes manières, la tolérance et la fermeté, dans une atmosphère « vieille
France ». Bonheur de lire !
EN ROUGE et NOIR ! "Il y a une foule de livres qu'il faut avoir lus, que je n'ai pas lus, estimant sans doute qu'ils avaient été assez lus sans qu'ils aient besoin que je les lise; pendant ce temps-là, je lisais d'autres livres." (François CARADEC) Et puis, il y a tous ceux que je voudrais lire... Léo http://leoalu. blogspot.com est toujours consultable.
vendredi 28 mars 2014
Expo 58, Jonathan COE, Gallimard, 2013, 326 p.
Thomas Foley, 32 ans,
jeune père de famille, accepte la proposition du Ministère de l’information de
Londres de partir six mois à Bruxelles afin de superviser la construction du pavillon
britannique et de veiller à la bonne tenue du pub anglais « Le Britannia ».
Thomas vivra alors une expérience aux rebondissements multiples. C’est une espèce
de parodie de roman d’espionnage d’une part, et d’aventures sentimentales d’autre
part, qui dépeignent l’esprit de toute une époque et qui nous plongent dans l’ambiance
des années 50 au goût des Salt’n Shake, les fameux paquets de chips Smith avec leur
petit sachet bleu de 0,6g de sel. Est-ce parce que j’ai visité l’Expo 58 à l’âge
de 5 ans et parce que j’en ai gardé quelques souvenirs amplifiés par les « disquettes »
du ViewMaster que je suis rentré totalement dans ce récit ? Qu’importe, j’ai
vraiment beaucoup aimé !
lundi 17 mars 2014
Zone B, Marie HERMANSON, Actes Sud/Noirs, 2014, 389 p.
Max
et Daniel sont jumeaux mais aux personnalités différentes et même opposées.
Séparés volontairement dès leur enfance, ils vont avoir des destins qui vont les
éloigner plus encore jusqu’au jour où Max invite Daniel à Himmelstal (déjà le
nom !) dans la maison de repos pour gens fortunés, suite à un burn out.
Max propose à Daniel de se substituer à lui pendant quelques jours, le temps de
régler certaines affaires d’argent urgentes… mais Max ne revient pas et Daniel
découvre que la « maison de repos » au fin fond des Alpes suisses
n’est pas de tout repos et à Himmelstal, personne n’est celui qu’il prétend
être. Manichéisme, le bon et le méchant, gémellité et substitution :
comment prouver que l’on n’est pas l’autre ! « L’homme est un loup
pour l’homme » surtout si on est un agneau ! Très bon polar noir où
le suspens est adroitement distillé à petites doses.
vendredi 7 mars 2014
Dossier 64, Jussi ADLER OLSEN, Albin Michel, 2014, 604 p.
Une
fois n’est pas coutume, je reprends une partie de la 4ème parce que
bien rédigée : « Copenhague.
Une brutale agression dans les quartiers chauds de Vesterbro incite Rose à
rouvrir un cold case sur la
disparition inexpliquée d’une prostituée. Cédant à ses pressions, le Département
V, dirigé par l’inspecteur Mørck, exhume une macabre affaire datant des années
50, dont les ravages révèlent le visage d’une société danoise loin d’être
exemplaire… » Après « Miséricorde »,
« Profanation » et « Délivrance », on retrouve le trio Mørck,
Rose et Hassad pour une nouvelle enquête. L’intrigue nous plonge dans
l’organisation d’un parti politique d’extrême droite prônant la xénophobie et
l’eugénisme. Personnages attachants, suspens palpitant, tempo presto avec des
touches d’humour décapant dans les réparties avec une « chute » qui
vous estourbit. « Le dromadaire ne
trempe pas ses orteils dans l’eau qu’il va boire ! » (Hassad) et
une petite leçon sur l’utilisation des toilettes à l’attention des hommes, par
Rose. Ça vous dit une tasse de thé à la jusquiame noire ? Un vrai régal,
du grand art ! Un bonheur de polar/thriller comme je les aime !
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