Roman
largement autobiographique, semble-t-il ! Sacha (comme l’auteur, d’ailleurs)
est un jeune écrivain de 18 ans dont le premier roman a connu un réel succès,
par contre le second est passé inaperçu. Désabusé, les rêves dans les chaussettes,
il s’enfuit un an à Los Angeles. Quand il revient à Paris, il craint de rencontrer
ses anciens amis. Sacha est un fils de nantis, nombriliste, oisif, désabusé qui
évolue dans un univers creux où la vie est factice, futile, superficielle… tout
comme le roman d’ailleurs. Je m’y suis ennuyé tant tout est plat. Aurais-je raté
quelque chose ?
EN ROUGE et NOIR ! "Il y a une foule de livres qu'il faut avoir lus, que je n'ai pas lus, estimant sans doute qu'ils avaient été assez lus sans qu'ils aient besoin que je les lise; pendant ce temps-là, je lisais d'autres livres." (François CARADEC) Et puis, il y a tous ceux que je voudrais lire... Léo http://leoalu. blogspot.com est toujours consultable.
lundi 26 août 2013
dimanche 25 août 2013
Niceville, Carsten STROUD, Seuil , 2013, 500 p.
Polar
inclassable !
Présenté
comme un polar mutant, trouble et surnaturel, Niceville est surtout un puzzle
de chapitres courts avec pièces rapportées qui part dans tous les sens et une
cohorte, non, une légion de personnages principaux et secondaires qui font qu’au
cours du récit, on ne sait plus très bien qui est qui et qui fait quoi (et pourtant,
j’ai pris des notes !) Je me suis souvent perdu et pas toujours retrouvé.
Cette mosaïque, ces coqs à l’âne avec leurs liens très ténus ont en quelque sorte
tué le suspens. Disparitions inexpliquées, un hold up par des flics ripous, un
sniper, des anciennes histoires de famille, des vengeances, des personnages
louches, des flics honnêtes, des esprits frappeurs…vous secouez le cornet et
vous découvrez un imbroglio de situations confuses et une fin qui laisse complètement
perplexe parce que personne ne comprend, pas même les personnages! Tout ça
pour ça ? Je manque sans doute d’imagination ! Cherchez la clé !
mardi 20 août 2013
Manger, Marie-Odile BEAUVAIS, Fayard , août 2013, 240 p.
Il
y a à boire et à manger dans ce récit sans histoire mais fait de petites
histoires familiales et amicales… entre deux plats ! C’est souvent à
table, lors de repas entre amis ou en famille, que les relations s’expriment :
les souvenirs, l’amitié, les rancœurs, les reproches, les regrets, les
réconciliations, les goûts, les couleurs, les idées, les potins, les critiques…
A travers le personnage de Margot, le style de Beauvais est piquant et aillé,
les propos sont acerbes et les phrases assassines, les conversations tantôt
acides, amères, et venimeuses et tantôt aigres-douces, les situations paroxistiques. On devrait se taire en
mangeant pour savourer la terrine de lapin à la gelée blonde, à l’huile de noisette
et à la moutarde royale ou encore le chapon demi-deuil à la farce truffée… et
ne dire que des choses gentilles entre les plats, entre fromage et dessert. Verbiage
plaisant.
samedi 17 août 2013
La confrérie des chasseurs de livres, Raphaël JERUSALMY, Actes Sud , août 2013, 316 p.
Fiction
historique.
Couverture
et titre ne pouvaient que titiller le bibliophile que je pense être, encore
fallait-il que le ramage se rapporte au plumage. Nous sommes à l’époque de Louis
XI et de François Villon, poète maudit et brigand notoire qui végète dans les geôles
du roi. François est sauvé in extrémis du gibet qui l’attend par Guillaume
Chartier, évêque de Paris, selon le bon souhait du roi. Louis XI, qui veut
créer une bibliothèque de livres rares digne de la capitale, y fait venir imprimeurs
et libraires juifs de Mayence pour s’y installer. Il envoie ensuite François et
son ami coquillard Colin de Cayeux en mission en Terre sainte afin de ramener à
Paris des textes anciens pour faciliter la circulation des livres et des idées
progressistes réprouvés par Rome. On suit alors les aventures et les
mésaventures des deux compères auprès de la « Confrérie juive des
chasseurs de livres. » C’est avec un ramage très agréable que Jerusalmy
nous plonge dans le XV° siècle, le quattrocento, et dans l’atmosphère des
auteurs anciens et c’est avec beaucoup de plaisir que l’on partage ainsi les
tribulations de Messire François.
L’embellie, Audur Ava ÓLAFSDÓTTIR, Zulma , 2012, 350 p.
Bal(l)ade
islandaise.
« Rosa Candida » m’avait enchanté et
c’est avec envie que j’ai ouvert enfin « L’embellie ». La narratrice, que son mari vient de quitter, lettrée,
traductrice et correctrice, « hérite » pour un temps, de Tumi, le
fils de 4 ans de son amie hospitalisée. Tumi est sourd, lunaire et très myope.
Elle part alors pour une équipée en Islande avec son jeune ami. Une très belle
histoire pleine de sentiments, d’émotions, d’humour, de rencontres, de regards
et de réflexions sur la vie… Une narration intime et très féminine à lire avec
modération pour savourer l’écriture. Et puis pour pimenter le tout, une
quarantaine de recettes bien islandaises. J’ai partagé ma lecture avec mon
épouse et donc je le lui abandonnais pour le lui reprendre avec bonheur dès que
je le pouvais ! A ajouter dans son menu de lectures d’automne et d’hiver
devant une bonne flambée.
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