Si tu vis le
jour, alors tu respectes les règles de la société des gens bien-pensants ;
mais si tu as décidé de vivre la nuit, alors la seule règle à respecter est de
survivre ! Dans la lignée de « Un
pays à l’aube », Lehane nous plonge dans l’Amérique des années
1926-1935, celle de la prohibition et du gangstérisme à travers le personnage
de Joe Coughlin, petite frappe de Boston qui deviendra un des seigneurs du rhum
en Floride pour le compte des mafiosi du nord. Cette espèce de
« Parrain » à la sauce Lehane est un roman viril où résonnent colts
et thompsons et où le seul but dans la vie est le profit envers et contre
tout ! Pas très moral mais l’argent sale peut aussi servir à faire le
bien. Ça bouge et c’est un très bon moment à passer !
EN ROUGE et NOIR ! "Il y a une foule de livres qu'il faut avoir lus, que je n'ai pas lus, estimant sans doute qu'ils avaient été assez lus sans qu'ils aient besoin que je les lise; pendant ce temps-là, je lisais d'autres livres." (François CARADEC) Et puis, il y a tous ceux que je voudrais lire... Léo http://leoalu. blogspot.com est toujours consultable.
jeudi 30 mai 2013
lundi 27 mai 2013
Brunetti et le mauvais augure, Donna LEON, Calmann-Lévy, 2013, 286 p.
Policier
Vénitien.
Après une
« parenthèse » un peu décevante, Donna Leone nous revient avec son
commissaire Brunetti, typique et atypique à la fois, et les personnages
auxquels on est depuis longtemps familier. Double enquête pour le
commissaire : une personnelle pour son adjoint Vianello qui s’inquiète
pour sa vieille tante préférée, obsédée par les horoscopes et l’autre, menée
pour son ami Brusca, suite à ses soupçons de corruption dans le monde
judiciaire vénitien. C’est dans l’atmosphère poisseuse d’un été caniculaire que
le commissaire va devoir évoluer en attendant des vacances méritées, dans l’air
plus respirable du Haut-Adige. C’est un bon bouquin policier où Donna Leone et
Brunetti sont égaux à eux-mêmes. Pas de surprise ! mais pas de déception
non plus ! Tout simplement agréable !
samedi 25 mai 2013
A toi pour l’éternité, Daniel GLATTAUER, Grasset, 2013, 261 p.
Sentimental !
Judith, 33 ans,
libre et indépendante, tient une petite entreprise de luminaires. Hannes est architecte,
rénovateur et créateur de pharmacies, 43 ans, célibataire. Ils se rencontrent
(comme par hasard) dans une épicerie : Hannes a écrasé « malencontreusement »
le talon de Judith. Commence alors l’amour passion de lui pour elle :
amour assidu, possessif, étouffant, harcelant, manipulateur, destructif,
constricteur… « mais être aimée à la
folie ne suffisait pas à éveiller des sentiments réciproques. » Amour
passion donc mais pas du tout passionnant. J’ai survolé les cinquante dernières
pages n’ayant pas/plus envie d’en connaître la « chute » ! Sentimental
ou anti-sentimental, le roman touchera sans doute des lectrices ! Pas moi !
Ennui profond ! (On est loin de l’original « Quand souffle le vent du nord. »)
jeudi 23 mai 2013
Agent 6, Tom Rob SMITH, Belfond Noir, mai 2013, 518 p.
Suspens.
- Janvier 1950,
Moscou, place de la Loubianka, siège de la police secrète, Leo Demidov est un
agent très performant du KGB de la Russie post-stalinienne. – Moscou 1965, Leo,
ex-agent du KGB, voit partir Raïssa, son épouse, Elena et Zoïa, leurs deux
filles adoptives accompagnant une délégation de chanteurs russes pour un
concert pacifique à Manhattan. Nous sommes en pleine guerre froide. Raïssa ne
reviendra pas ! – 1973, frontière finlandaise, Leo est arrêté dans sa
tentative pour rejoindre les USA. – 1980, Kaboul, Léo est conseiller militaire
et formateur de stagiaires pour la police secrète afghane. A travers ce récit,
c’est le destin et la quête de vérité de Leo Demidov, personnage principal qu’on
avait côtoyé dans « Enfant 44 (2010) »
et dans « Kolyma (2011) ».
Aussi palpitant que les deux premiers, « Agent 6 » n’est ni un polar, ni un roman d’espionnage même si
KGB et CIA s’y confrontent, mais un excellent roman qu’on ne peut lâcher, tantôt
dur et tantôt humain avec ses dilemmes angoissants. Smith récidive pour notre
bonheur ! On en redemande !
dimanche 19 mai 2013
Les insurrections singulières, Jeanne Benameur, Actes Sud, 2011, 196 p.
Antoine, ouvrier
spécialisé dans une usine sidérurgique française, fait sa crise de la quarantaine.
Il ne sait plus qui il est, ce qu’il veut : « Je me suis pris pour le sauveur de la classe ouvrière pour les beaux
yeux de Kalima. Elle se faisait du cinéma. Et moi je suis entré dans son film.
J’ai fini par y croire, à mon rôle.» Avec ce roman, on fait arrêt sur
image, on met sur pause et on regarde la mire : mise au point des blancs,
des gris, des noirs, des couleurs et on recadre, on se recadre. On se pose et
on réfléchit à ce qu’on a été, à ce qu’on est devenu et à ce qu’on sera. C’est
un de ces romans qui ont le don de bouleverser vos façons de penser, vos idées
toutes faites, vos préjugés, votre éducation, vos convictions… Benameur, c’est
un style, c’est une écriture et c’est simplement du bonheur car chez elle, rien
n’est superficiel, tout est profondeur empli d’optimisme. Bonjour la vie !
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