lundi 30 juillet 2012

Le dieu de New York, Lindsay FAYE, Fleuve noir, 2012, p. 509 p.


                         Polar américain

Nous sommes à New York en 1845, au moment où une loi instaure officiellement le département de police de la ville, la NYPD. Envers et contre tout/tous, Timothy Wilde, 27 ans, va être engagé comme agent de police après avoir tout perdu dans l’incendie de son quartier. Affecté au 6ème département qu’il arpente à longueur de journée, il sera bousculé par une enfant à la chemise imprégnée de sang. Commence alors une enquête qui le conduira dans les milieux de la politique, des conflits sociaux et religieux et des bordels. Dans une atmosphère à la Dickens revisité, l’auteur nous fait partager un très bon moment historico-policier mêlé de sentiments et de tension dans des dialogues argotiques savoureux. Très agréable lecture qui nous change des polars traditionnels.

mercredi 25 juillet 2012

La Nuit des corbeaux, John CONNOLLY, Presses de la Cité , 2012, 450 p.



Polar
Charlie Parker est un privé et il est engagé par l’avocate Aimée Price et son client, Randall Haight, comptable dans la petite ville de Pastor’s Bay. Un ado a disparu et Haight craint qu’on découvre son passé de tueur d’enfant quand il était adolescent. Tout s’emmêle alors : police municipale, FBI, dealers de Boston, guerre des gangs, indics… Charlie va alors enquêter mais il gêne les officiels et risque de perdre sa licence pour entrave à la police. Intrigue bien fagotée un peu enfouie dans la description des lieux mais la tension monte au fur et à mesure et certains personnages ne sont pas ceux qu’on croit. Polar agréable à lire.

dimanche 22 juillet 2012

Noces de sel, Maxence FERMINE, Albin Michel , 2012, 119 p.


             Roman

A l’époque, j’avais été subjugué par « L’apiculteur », puis par « Neige », deux romans courts de Fermine que mon fils m’avait fait découvrir. Il est de ces romans qui laissent des traces, des stigmates agréables. Vous devez ouvrir ce petit écrin qu’est la couverture de « Noces de sel » et découvrir le petit bijou qui s’y cache : c’est une petite ode pleine de tendresse et aux senteurs salines de Camargue. « Dans toute la ville voguait un étrange parfum où se mêlaient le sel et les entêtantes fragrances des fleurs, bouquet opiacé et enivrant dont les effluves seraient, des heures plus tard, absorbés par le buvard de la nuit. » (p. 57) « Treize jours de fête s’annonçaient. Une bacchanale infernale, une orgie dionysiaque, un feu de la Saint-Jean en octobre. Le temps de prendre le taureau par les cornes et de se sentir un dieu parmi les hommes. » (p. 77). Le livre, une fois refermé, on a envie de l’ouvrir à nouveau et de le relire pour revivre ce petit moment de bonheur… divin !

vendredi 20 juillet 2012

Invitation à un assassinat, Carmen POSADAS, Seuil, 2012, 332 p.


                             Polar madrilène

Olivia, 43 ans, récemment divorcée de son 5ème mari, va se retrouver bientôt complètement ruinée. Pour finir « en beauté » et fêter son 5ème divorce, elle décide d’inviter 8 personnes, qui ont chacune une bonne raison de l’assassiner, sur le luxueux Sparkling Cyanide, le yacht de son ex qui ne va pas tarder à être saisi (les deux !). Récit en trois parties : avant, pendant, après ! Avant : où Olivia se présente ainsi que ses invités sous forme de longs monologues intérieurs des uns et des autres. Pendant : la mise en scène où Agata, la sœur, est l’observatrice des faits qui se déroulent durant le court périple. Après : où Agata se prend pour Miss Marple d’Agatha Christie et va tenter de découvrir lequel des sept autres invités a pu assassiner sa sœur. C’est un récit autant psychologique que sociologique à la manière des auteures anglaises de polars, mais en plus désinvolte ; ce qui plaira sans doute davantage à un lectorat féminin.

mercredi 18 juillet 2012

Intrigue à Venise, Adrien GOETZ, Grasset, 2012, 313 p.


                          
Les « écrivains français de Venise » sont menacés d’assassinat si le fameux tableau de Rembrandt ne réapparaît pas, tableau qui n’a jamais été répertorié nulle part. C’est l’occasion pour l’auteur ne nous balader d’abord à Rome, à la villa Médicis puis dans Venise. Tantôt décriée, tantôt sublimée, la Sérénissime sert de décor à cette intrigue littéraire dont une grande partie est constituée d’une leçon d’histoire de l’art. Venise est un écrin à qui sait la visiter : dès que vous entendez parler allemand ou japonais, prenez la 1ère « calle » et perdez-vous dans les six « sestieri » avec en main « Les balades de Corto Maltese » (Casterman 1999) pour éviter d’être un pigeon de plus sur la Piazza San Marco et ses pièges à touristes d’un jour. Le récit de Goetz est vrai, plaisant et agréable à lire, savant mélange d’intrigue et de culture.