samedi 23 juin 2012

L’attente de l’aube, William BOYD, Roman Seuil, 2012, 412 p.


                   
Nous sommes en 1913, presque à la veille de la Grande Guerre. Le comédien anglais Lysander Rief, 27 ans, est à Vienne pour soigner un problème d’anorgasmie chez le docteur-psy Bensimon, disciple de Freud. A la suite de péripéties amoureuses, Lysander parvient à échapper à la justice autrichienne grâce à deux diplomates anglais. Il deviendra leur obligé et celui de la couronne anglaise qui a payé sa caution et sera enrôlé malgré lui comme espion. « L’attente de l’aube » est un cocktail dont les ingrédients – passion amoureuse, voyages en Europe, quelques aventures, un soupçon d’espionnage, un zeste de gin allongé de whisky… - se mélangent dans le shaker clair obscur comme l’aube. « … plus je semblais en savoir, plus clarté et certitudes diminuaient et s’effaçaient. A mesure que nous avançons dans l’avenir, le paradoxe deviendra plus clair – clair et obscur, obscurément clair. Plus nous savons, moins nous savons. » (p. 403) Les descriptions des êtres et des choses se révèlent être pleines de saveurs subtiles et l’intrigue m’a fait penser à du Ken Follet plus léger et détaché de la réalité. Un très agréable moment dans une ambiance très british !

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