Moins
noir que « Mal de pierres », le dernier roman d’Agus est une brève
histoire de trois sœurs désargentées, issues de la noblesse sarde, qui vivent
dans leur « palazzo » familial quelque peu délabré et morcelé en
appartements. Trois sœurs totalement différentes : la Ricotta, rêveuse et
maladroite ; Maddalena la sensuelle en mal d’enfant et ce n’est pas faute
d’essayer ; Noemi, la sèche et pragmatique vieille fille. C’est un monde
de femmes même si l’un ou l’autre mâle s’immisce dans leur vie. Ecriture
féminine au style un peu léger mais poétique à la 3ème personne, qui
fait du lecteur un spectateur quelque peu détaché. « Personne n’aime pour de vrai, et quand on aime ce n’est pas avec
passion, c’est toujours pour une raison. » : tonalité fataliste
face aux manques affectifs des trois femmes. Agréable entracte d’une soirée vernale
au ciel plombé.
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