vendredi 29 juin 2012

Les lumières de septembre, Carlos RUIZ ZAFON, Robert Laffont, 2012, 260 p.


                       Conte fantastique

Dans la même veine que « Le prince de la brume » et du « Palais de minuit », ce 3ème roman est paru en espagnol en 1996 et est destiné, comme les deux premiers, autant aux ados qu’aux adultes. Ce 3ème volet indépendant des deux autres est une espèce de conte fantastique où les pantins, les automates et les ombres hantent l’impressionnante demeure de Gravenmoore où vit Lazarus Yann, célèbre inventeur de jouets et s’en prennent également à la famille Sauvelle récemment installée à la Villa du Cap en Normandie. Du pur « fantastique », qui semble être un style que Ruiz Zafon maîtrise parfaitement et on se laisse prendre évidemment à son  jeu de l’ombre : ange et démon!

mardi 26 juin 2012

Les neuf dragons, Michael CONNELLY, Seuil, 2012, 404 p.




(rangé à Roman adultes 8-3 CONN ELLY)                            Polar

Et on retrouve Harry Bosch dans une enquête de meurtre : celui d’un boutiquier chinois. Vengeance ou racket d’une Triade chinoise ? Bosch en fait une affaire d’honneur, surtout que les temps sont calmes. Après l’arrestation d’un suspect chinois, il reçoit des menaces anonymes pour qu’il laisse tomber l’affaire et ensuite une vidéo de sa fille Madeline qui vit avec sa mère à Hong Kong. Elle a été kidnappée et l’appelle au secours. C’en est trop il part pour tenter de sauver sa fille de 13 ans et pour la ramener à Los Angeles mais il y a des erreurs qui se paient cher, très cher ! Polar pas très original qui doit néanmoins son intérêt aux relations père-fille. Connelly fatiguerait-il ? Plaisant, sans plus !

dimanche 24 juin 2012

La comtesse de Ricotta, Milena AGUS, Liana Levi, 2012, 119 p.


                    
Moins noir que « Mal de pierres », le dernier roman d’Agus est une brève histoire de trois sœurs désargentées, issues de la noblesse sarde, qui vivent dans leur « palazzo » familial quelque peu délabré et morcelé en appartements. Trois sœurs totalement différentes : la Ricotta, rêveuse et maladroite ; Maddalena la sensuelle en mal d’enfant et ce n’est pas faute d’essayer ; Noemi, la sèche et pragmatique vieille fille. C’est un monde de femmes même si l’un ou l’autre mâle s’immisce dans leur vie. Ecriture féminine au style un peu léger mais poétique à la 3ème personne, qui fait du lecteur un spectateur quelque peu détaché. « Personne n’aime pour de vrai, et quand on aime ce n’est pas avec passion, c’est toujours pour une raison. » : tonalité fataliste face aux manques affectifs des trois femmes. Agréable entracte d’une soirée vernale au ciel plombé.

samedi 23 juin 2012

L’attente de l’aube, William BOYD, Roman Seuil, 2012, 412 p.


                   
Nous sommes en 1913, presque à la veille de la Grande Guerre. Le comédien anglais Lysander Rief, 27 ans, est à Vienne pour soigner un problème d’anorgasmie chez le docteur-psy Bensimon, disciple de Freud. A la suite de péripéties amoureuses, Lysander parvient à échapper à la justice autrichienne grâce à deux diplomates anglais. Il deviendra leur obligé et celui de la couronne anglaise qui a payé sa caution et sera enrôlé malgré lui comme espion. « L’attente de l’aube » est un cocktail dont les ingrédients – passion amoureuse, voyages en Europe, quelques aventures, un soupçon d’espionnage, un zeste de gin allongé de whisky… - se mélangent dans le shaker clair obscur comme l’aube. « … plus je semblais en savoir, plus clarté et certitudes diminuaient et s’effaçaient. A mesure que nous avançons dans l’avenir, le paradoxe deviendra plus clair – clair et obscur, obscurément clair. Plus nous savons, moins nous savons. » (p. 403) Les descriptions des êtres et des choses se révèlent être pleines de saveurs subtiles et l’intrigue m’a fait penser à du Ken Follet plus léger et détaché de la réalité. Un très agréable moment dans une ambiance très british !

mercredi 20 juin 2012

Europa Blues, Arne DAHL, Policiers Seuil, 2012, 394 p.


             Polar-thriller suédois  

Après des premiers chapitres quelque peu déstabilisants : un individu dévoré par des gloutons, une fillette touchée au bras par une balle perdue, un inspecteur suédois sur un plage toscane qui tente de partager cinq pastèques en sept parts, huit demandeuses d’asile de l’Est qui disparaissent en pleine nuit…, tout se met alors en branle et s’enchaîne. On sympathise rapidement avec les policiers enquêteurs du groupe A (Unité spéciale pour crimes de catégorie internationale), et on suit avec de plus en plus d’intérêt les étapes de l’enquête. Le suspens va croissant et l’intrigue vous accapare totalement. Polar original et très plaisant.

lundi 18 juin 2012

L’envol des anges, Michael CONNELLY, Calmann-Lévy, 2012, 355 p.


                Polar-thriller   

Howard Hélias, ténor noir du barreau de Los Angeles, est retrouvé mort, tué par balles. Hélias était le spécialiste des procès qui mettent en cause des policiers accusés d’avoir abusé de leurs droits et de leur pouvoir. Pour la population noire, il ne fait aucun doute que l’auteur de cet assassinat n’est autre qu’un flic. La marmite est chaude et il s’agit de calmer le jeu. La responsabilité de l’enquête, véritable cadeau empoisonné, tombe sur la tête de l’inspecteur Harry Bosch et de son équipe. C’était mon « premier » Connelly mais il ne sera certainement pas le dernier. « L’envol des anges » paru chez Seuil en 2000 est réédité chez Calmann-Lévy dans « l’Intégrale MC ». Ce polar est un petit chef-d’œuvre : l’intrigue y est finement construite, l’action et le suspens partout présents, le profil psychologique des différents personnages parfaitement décrit, le sujet interpellant… bref, un pur moment de bonheur !