samedi 21 avril 2012

LENOIR, Frédéric, CABESOS,Violette, La parole perdue, Albin Michel, 2011, 537 p.


                                 Roman mystico-historique

La recette à la mode continue à fonctionner et à plaire : prenez une intrigue basée sur un mystère, en l’occurrence la phrase qu’aurait écrite Jésus sur le sable aux pieds de la femme adultère et que seule Marie de Béthanie (Marie-Madeleine) aurait pu lire et transmettre. Ajoutez à cela un peu de mysticisme, de supranaturel, de métaphysique, de philosophie (une joute verbale entre stoïcisme et christianisme), un va-et-vient entre des lieux et des moments différents (Rome, Pompéi, Vézelay ; antiquité, XI°siècle, aujourd’hui), une intrigue policière, du passionnel, des souvenirs récurrents… et le tour est joué. La page éditoriale nous annonce un thriller éblouissant d’érudition et pourtant rien d’exceptionnel : ouvrez Wikipédia et vous retrouverez la plupart des informations historiques avancées, mais quelle horreur quand on lit à la page 427 : « … l’Enéide, de Virgile. La passion de Didon et Enée. Didon le fondateur de Rome et Enée, la reine de Carthage qui, par amour, se tue. » Sic ! Il y a de quoi bondir de son fauteuil et mettre en doute la prétendue érudition des auteurs et la crédibilité historique du récit. Dommage ! Tout le plaisir est retombé comme des petits choux quand on ouvre la porte du four avant la fin de cuisson.

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