lundi 12 décembre 2011

MANKELL, Henning, Le Chinois, Seuil policiers, 2011


        
Le roman commence avec le massacre de 19 personnes dans un tout petit village isolé du nord de la Suède ; seules trois personnes y ont échappé. Commence alors une enquête parallèle : celle de la police et celle d’une juge de Helsinborg qui se sent concernée par la mort des parents adoptifs de sa mère. Au-delà de l’intrigue, Mankell nous fait revivre les conditions de vie des paysans chinois dans la Chine féodale du XIXème siècle, puis l’exploitation des ouvriers étrangers durant la construction de la ligne ferroviaire américaine à la même époque. On arrive alors à Pékin en 2006 où la libéralisation suit son cours : politique qui laisse les pauvres pauvres et fait les riches plus riches grâce à la corruption et au néocolonialisme sino-africain. Ce sont des pages d’histoire et d’actualité revisitées. Finalement, l’intrigue reste très secondaire à côté des réflexions politiques (philosophiques, sociologiques ?) de Mankell. Je suis un inconditionnel de cet auteur et je le reste après ce 14ème roman lu. Un polar peut ne pas être simplement un polar mais il peut aussi amener à réfléchir sur le monde ; ce qu’il a été et ce qu’il est. J’ai beaucoup aimé.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire