mercredi 31 août 2011

DARS, Sarah, Des myrtilles dans la yourte, Ph. Picquier, 2009



(polar mongol)

Non, il ne s’agit pas de « myrtilles dans le yaourt », c’est beaucoup, beaucoup plus sérieux ! Suite à la découverte du cadavre d’un américain disparu lors d’une chasse aux antilopes saïga, l’enquête de l’inspecteur Yesügéi, personnage sans scrupules, sans principes, sans moralité, alcoolique, mais amoureux et respectueux de sa steppe sauvage va permettre à l’auteure de nous offrir des leçons extrêmement intéressantes sur la Mongolie, son histoire, sa faune, sa flore, ses coutumes et la vie dans les yourtes. J’ai pris un réel plaisir à lire ce polar-docu-à suspens digne d’Arte. Un coup de cœur !

mardi 30 août 2011

SIGURDARDOTTIR, Yrsa, Ultimes rituels, Anne Carrière, 2011




 
Reykjavik 2005. Harald, un étudiant allemand en histoire, est retrouvé mort, les yeux énucléés. La police a arrêté un suspect mais la riche famille de la victime est loin d’être satisfaite des conclusions de l’enquête policière. Elle engage alors Thora Gudmundstottir, avocate islandaise, pour assister Matthew Reich, un privé allemand attaché à la famille. Il est alors question d’enquêter sur les recherches d’Harald concernant les chasses aux sorcières, la magie noire, l’inquisition dans l’Islande du Moyen Age… et sur les amis particuliers d’Harald. L’enquête de Thora et de Matthew se révèle rapidement fascinante, au suspens envoûtant, mêlée (ça devient une « bonne » habitude) aux problèmes personnels, familiaux et domestiques des personnages. Les dialogues sont savoureux. C’est un roman particulièrement passionnant. J’attends impatiemment la parution des tomes suivants (5) : la suite des enquêtes de Thora et Matthew.

vendredi 26 août 2011

DESARTHE, Agnès, Dans la nuit brune, Ed de l’Olivier, 2010


(roman psychologique/social)

D’après Rosy, l’amie de Marina, chacun a en soi une machine qui permet de se projeter dans le futur ; pour le passé, pas besoin de machine, il revient tout seul. Quant au présent, il faut le vivre… et c’est ce que doit faire Jérôme, le père de Marina. Armand, le petit ami de sa fille s’est méchamment crashé en moto. Il faut que Marina, grande ado, jeune adulte, fasse son deuil ! Pour Jérôme, c’est tout son passé qui lui revient en pleine figure comme un boomerang. Il est question des relations parent-parent, parents-enfant, amour-amitié, la vie, la mort… avec des questions sur ce qu’on est, ce qu’on devrait être, ce qu’on aurait dû être, ce qu’on a été ! Jérôme est un père lambda, un peu mou, sans grande personnalité, mais ça ne l’empêche pas de se poser des questions existentielles sans vraiment trouver de vraies réponses. Questions ouvertes... donc !

mardi 23 août 2011

COZARINSKY, Edgardo, Loin d’où, Grasset, , 2011



Un roman : deux destins. D’abord celui d’une jeune femme qui fuit la Pologne et un camp en 1945, avec un passeport juif, pour finalement parvenir à Buenos Aires. Ensuite, celui de Frederico, son fils, qui fuit Buenos Aires pour l’Europe en 1970. Un aller retour en fait. Si l’une fuit son passé pour refaire sa vie et oublier (ou se faire oublier !), l’autre fuit pour sauver sa vie après un acte terroriste ( ?), une trahison, comme un juif errant qu’il n’est pas. « Loin d’où » est un roman à ellipses, fait de non-dits, de faux-semblants, de mystères, d’ambiguïtés. Au lecteur de deviner ce qui est caché … avec quelques retours en arrière !

dimanche 21 août 2011

LIBERATI, Simon, Jayne Mansfield 1967, Grasset 2011




Sortie le 24 août.

Une biographie romancée de l'actrice sulfureuse. Pour les amateurs du genre ou pour les nostalgiques du personnage.



NOBECOURT, Lorette, Grâce leur soit rendue, Grasset, , 2011

Sortie le 07 septembre

Unica et Roberto ont fui tous deux le Chili mais c’est à Barcelone, en 1984, qu’ils se rencontrent et qu’ils décident de vivre ensemble. Ils sont écrivains mais Unica est hantée par ses propres fantômes et sa soif de liberté. La naissance de leur fils Kola va mettre une certaine distance entre eux et, après un ultime voyage au Chili, Unica mettra fin à ses jours. C’est un roman à l’écriture très littéraire, sensuelle, intimiste, profonde, souvent mystique, très (trop ?) féminime. « La conversation se déroulait comme toutes les conversations se déroulent quand chacun parle pour exister aux yeux des autres. » Ecrire, aussi, non ?

jeudi 18 août 2011

DANTZIG, Charles, Dans un avion pour Caracas, Grasset, , 2011



Le narrateur est à bord d’un Boeing blanc tel Jonas dans sa baleine. Il vole vers le Venezuela, destination Caracas, pour retrouver son ami Xabi Puig (prononcez Chabi !) parti pour faire un reportage sur le dictateur Hugo Chavez. L’ami a disparu ! Le roman est construit de chapitres-flashs, bien écrits certes, mais dénués d’intérêt. Mais qu’est-ce qu’un roman ? On attendait, paraît-il enfin un « roman » de Dantzig mais comme dit le narrateur (l’auteur ?) : « Les formules [de romans] sont parfois destinées à enivrer l’auteur seul. » (p.60). Et je m’en suis rendu compte au point de me resservir un très bon Glen (Et là, c’était un « Balvenie » 12 ans d’âge !) La suite du vol s’est-elle bien déroulée ? pas de crash à l’arrivée ? A vous de lire parce que moi, l’ennui m’a fait l’abandonner avant la 100ème. J’ai eu beau caresser les pages, aucun génie n’en est sorti.